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Annie cordy

Annie Cordy est décédée

L’interprète de Tata Yoyo est décédée à l’âge de 92 ans.

Annie Cordy, notre célèbre Tata yoyo belge est décédée ce vendredi soir à son domicile de Vallauris en France.

"Je suis rarement déprimée, parfois, je suis fatiguée. J’essaie de ne pas emmerder le monde, j’emmerde juste ma nièce qui est toujours avec moi, ma petite Mimie". 

Elle impressionnait et amusait. On se souviendra longtemps de son sourire et de cette force de la vie : Annie Cordy, de son vrai nom Léonia Cooreman, est décédée ce vendredi à l’âge de 92ans. 

Annie Cordy a toujours vécu dans le monde de la musique. A l’âge de 8 ans, ses parents l’inscrivent aux cours de piano et de danse. Les galas, concours et télé-crochets sont nombreux. Le succès n’est pas loin : l’artiste est remarquée par le directeur artistique du Lido. Ni une ni deux, Annie Cordy débarque à Paris le 1er mai 1950 : elle est engagée comme meneuse de revue.

Fleure de papillon, Léon, etc., Annie Cordy enregistre ses premiers succès musicaux en solo dans les années 50. Elle découvre un autre monde que l’opérette. “Ça bougeait, c’était chouette. J’aime bien… Vraiment !”, confiait-elle en parlant de la musique des années 70.

Une star de cinéma aussi

L’artiste se lance aussi dans le cinéma : Si Versailles m'était conté de Sacha Guitry (1953), Poisson d'avril avec Bourvil et Louis de Funès (1954) et Bonjour sourire avec Henri Salvador (1955) sont autant d’expériences qui confirment les nombreux talents d’Annie Cordy. 

En 1956, Annie Cordy est à l'affiche de la version filmée d'une célèbre opérette, "le Chanteur de Mexico". Elle y retrouve Bourvil et Luis Mariano, véritable superstar du genre. Annie chante aussi pour les fiançailles de Grace Kelly et le prince Rainier III de Monaco. Une carrière internationale s’ouvre devant l’artiste. New York, Rio de Janeiro, Cuba, Mexico ou encore Porto Rico lui font les yeux doux. Pourtant Annie n’est pas une vedette ou une star. Annie est une artiste : "Tout le monde peut être une vedette, une star. Moi je suis une artiste et j’aime être proche des gens".

Le succès Tata Yoyo

Quelques années plus tard, on la retrouve dans la version française de Hello, Dolly ! C’est la consécration : Annie reçoit l'Award de la meilleure show-woman européenne. Les tubes s’enchainent : Nini la Chance, Ça ira mieux demain, Frida Oum Papa, Tata Yoyo (1.000.000 de disques vendus) et Cho Ka Ka O.

Sans oublier La Bonne du Curé, qui se vendra à pas moins de 1.800.000 disques vendus. "Je voulais faire de la Bonne du Curé une chanson qui me permettrait de me défouler et de m’amuser sur scène. Quand j’ai présenté ça à ma maison de disques, un directeur artistique m’a dit : Vous vous rendez compte ? Le rire, c’est dépassé ! Je lui ai répondu que je ferai ce disque, même à mon compte, s’il le fallait. Là-dessus est arrivé le grand directeur qui a dit à l’autre : Annie est ici chez elle. Elle y fait ce qu’elle veut. Si elle a envie de chanter La Bonne du curé, elle chantera La Bonne du curé. C’était très gentil. Je l’ai d’ailleurs remercié. Mais ce jour-là, j’ai fait une mauvaise affaire : j’aurais gagné beaucoup plus si j’avais produit le disque moi-même…”

Annie La Belge

1969 marque un nouveau tournant dans la carrière de l’artiste. Le public découvre une autre Annie. La Belge tourne Le Passager de la pluie. Une véritable révélation : la rigolote peut émouvoir. Ce qu'elle confirmera dans plusieurs autres films. 

Annie multiplie les expériences. En 1981, elle devient la première héroïne récurrente dans une série télévisée en interprétant Madame S.O.S., et tient le rôle principal dans plusieurs autres téléfilms au cours de la décennie. Dans les années 1990, elle tourne aux côtés de son ami Charles Aznavour dans Baldipata, Sans Cérémonie, Paldi et Tini et Passage du Bac.

Annie Cordy a continué jusqu’au bout. C’était sa force de vivre. "Je touche un peu toutes les générations, confiait-elle lors d’une interview. Une fois j’étais avec Michelle, mon assistante, dans la voiture et il y a des jeunes arabes qui passent. Ils baissent leurs vitres et ils me disent : « Dis donc Annie, tu déchires grave !   » J’étais malade de rire ! C’était drôle mais ça me fait plaisir".

Nous aussi, Annie, on partage cet avis : tu déchirais grave !

Écoutez Annie Cordy au micro de Nostalgie: