Un film moins grand public
Par le passé, Rawle D. Lewis avait déjà vendu la mèche sur la version initiale de Rasta Rockett.
L'acteur du film avait évoqué un premier script qui comportait "plein de drogues, parlait de racisme et les personnages s'envoyaient beaucoup en l'air".
Lui-même s'est d'ailleurs demandé ce que cachaient réellement les intentions de Disney.
"J'ai pu voir le projet se transformer petit à petit et devenir le film que tout le monde connaît aujourd'hui. C'était une histoire unique, que personne n’avait jamais raconté auparavant : des Jamaïcains en collants ? Du coup, tout le monde s'interrogeait et se demandait ce que Disney allait en faire..."
Les accents au coeur des débats
Dans une interview pour The Independent, Jon Turteltaub a rappelé la façon dont Disney avait des réserves sur l'accent jamaïcain.
Le réalisateur a même révélé les dessous d'un appel téléphonique reçu de Jeffrey Katzenberg, alors président de la firme aux grandes oreilles.
"Il a dit : 'Si vous ne parvenez pas à ramener ces accents vers quelque chose que je peux comprendre clairement, je trouverai un réalisateur qui y arrivera...' Du coup, le lendemain, j’ai dit aux acteurs : ‘Je vais me faire virer si vous ne parlez pas tous comme Sébastien le Crabe de La Petite Sirène. S’il vous plaît, ne me faites pas virer !' Nous en avons plaisanté mais ils ont compris. Ils ont compris et m'ont promis : 'Nous n'allons pas faire Sébastien le Crabe mais nous allons faire une version américanisée du film que les gens du monde entier pourront comprendre.'"
Lors de sa sortie en 1993, Rasta Rockett a rencontré un succès commercial considérable.
Le film a rapporté environ 155 millions de dollars au box-office mondial.