Si la chanson évoque un taxi jaune faisant penser aux taxis new-yorkais, c’est dans les rues de Paris que se promène Joe. Dans la réalité, la chanson trouve son inspiration dans Maria-Josée Léao Dos Santos, figure emblématique du milieu lesbien et des nuits de la Ville Lumière. Cette femme, le compositeur Etienne Roda-Gil l’a croisée à plusieurs reprises.
Car Maria-Josée, c’était une taxi au look garçonne, embauchée comme chauffeur par Le Privé, un célèbre club situé rue de Ponthieu. L’endroit était fréquenté par de nombreux artistes, dont celui qui écrira les paroles de Joe le Taxi. Etienne Roda-Gil se passionne pour cette femme émancipée, née au Portugal. Dans les années 70’, elle fuit le régime de Salazar pour s’installer en France, cumule les petits boulots avant de prendre le volant et accueillir du beau monde sur sa banquette arrière.
Contrairement à ce qu’évoque la chanson, Maria-Josée roule la nuit. Par contre, elle carbure bien sur fonds de rumba… et cette ambiance a le chic d’enivrer Etienne Roda-Gil. Ce dernier change par contre son apparence, travestissant son Opel Ascona blanche en taxi jaune, rappelant ceux qui circulent dans La Grosse pomme.