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Tous les lundis et vendredis, François Campos vous délivre sa carte blanche dans La Nosta Family. Il détaille un fait insolite de l’actualité dans son style très personnel et inimitable.
Direction la Belgique aujourd’hui. Le plat pays.
Le plat pays, ses frites, ses gaufres… Et surtout : cinq femmes.
Cinq athlètes. Cinq battantes. Cinq bobeuses.
Vous en avez peut-être déjà entendu parler.
On va parler sport de glisse ce matin.
Cinq filles qui, depuis des mois, vivent avec un seul objectif :
la Coupe d’Europe de bobsleigh. Elles ont un nom : Les Belgian Bullets.
Un nom qui claque. Un nom qui file droit. Un nom qui inspire la vitesse.
Les Belgian Bullets, même les Suisses le disent…
Et justement… ce jour-là, leur rêve va exploser en plein vol.
Tout commence très bien. Les filles arrivent à Lillehammer, en Norvège.
Le temple de la glisse. De la neige. Du bobsleigh. Elles sont surmotivées.
Les Belges connaissent la piste par cœur.
Elles ont répété les départs par tous les temps : la pluie, le vent.
Bobwomen même, bref elles sont prêtes, elles, les Belges.
Enfin… ça, c’est ce qu’elles croient. Parce que très vite, des détails clochent.
D’abord, l’accueil. Personne ne les attend.
Personne pour leur donner les accréditations.
Personne ne les appelle par leur nom.
Une des filles en est sûre, normalement, il y a toujours un briefing, là non ?
Pire encore : dans le vestiaire, aucune étiquette ne leur est dédiée.
Puis la liste des départs. Elles cherchent. Elles re-cherchent. Elles rerere.
Elles tournent leur téléphone dans tous les sens. Rien. Aucune trace.
X-Files.
Aucun horaire de départ pour les Belgian Bullets.
Là… ça sent vraiment le problème.
Les filles s’inquiètent. Elles vont voir l’organisation.
Un officiel les regarde, perplexe :
— Les Belges ? Les Belges… d’Autriche ?
— Non, de Belgique.
— Donc… vous n’êtes pas… en Autriche ?
Silence. Un silence plus froid qu’une piste de bobsleigh.
Humm. L’homme enchaîne :
— Vous savez que… la compétition où vous êtes inscrites… elle n’est pas ici. Elle est à… Innsbruck, en Autriche. À 2000 kilomètres.
Les filles pensent à une blague.
À une caméra cachée.
Mais pas de caméra cachée à la François Damiens : la vérité tombe !
La fédération belge les a inscrites au mauvais endroit.
2 000 kilomètres d’erreur. Les Belges sont venues en Norvège.
Elles étaient attendues en Autriche.
Une saison entière, un budget entier détruits par une erreur d’inattention.
Vendredi dernier, la fédération internationale refusait toujours de les inscrire.
Les Belges ont lancé une pétition.
Près de 2 500 personnes l’ont déjà signée.
Tous les lundis et vendredis, François Campos vous délivre sa carte blanche dans La Nosta Family. Il détaille un fait insolite de l’actualité dans son style très personnel et inimitable.
