Vous vous souvenez de vos posters ? De ces Johnny Hallyday, Kurt Cobain, Michael Jackson, Niagara, Madonna plus ou moins grands qui recouvraient les murs de votre chambre ?
A l’heure où on compte les photos de stars par millions sur Google Image, ces photos géantes ont tendance à devenir des pièces de musée. On oublie à quel point la photo était, avant l’ère de l'internet, un bien précieux comme celle de votre peti(e)t ami(e) dans votre portefeuilles. Quant à celle que vous vouliez en poster, il fallait la trouver, tourner les plaques métalliques qui les contenaient sur les présentoirs des grandes surfaces, disquaires spécialisés ou papeteries. Et on n’achetait pas toujours celui qu’on était venu chercher avec un billet de cent francs parce qu’on avait flashé sur une autre ou parce que tout simplement, il n’y en avait pas. Je vous l’ai dit ; l’image était une denrée rare.
Voilà pourquoi les chambres d’adlescentso formaient souvent un vaste puzzle de posters dépliés, issus de magazines, d’affiches de concert ou de cinéma fraîchement collées et piquées sur des murs, de pages A4 et bien sûr de ces fameux posters 80 x 120, voire 100 x 150 quand ce n’étaient pas les grandeur nature (les lecteurs de Podium savent de quoi je parle).
Et puis venait l’âge du kot d’étudiant. Là, le poster devenait souvent un excellent moyen de se faire valoir : Michel Sardou ou le groupe Kiss étaient remplacés par un Bob Marley voire un Che Guevara, ça faisait beaucoup plus intello et concerné par le tiers-monde, bref ça posait un max. Et puis, il y avait aussi le côté sex symbol qui pouvait vous aider à cadrer le personnage ; ça le faisait pour les jeunes d’avoir une Marilyn Monroe, Audrey Hepburn et bien sûr, au début des années 80, Kate Bush et Debbie Harry.