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Guy Lux
© GUY LUX

Des hamburgers et de la samba chez Guy Lux

Guy Lux nous a quittés depuis longtemps et pourtant son nom reste gravé dans l’histoire de la télévision ainsi que dans la mémoire de ceux qui étaient en âge de la regarder dans les années 60, 70 et 80.

Si Guy Lux a tant marqué la jeunesse de générations entières, ce n’est pas uniquement à cause des nombreuses émissions de jeux qu’il a créées comme le Schmilblick, Intervilles ou Jeux sans frontières. Non, Guy Lux est vraiment devenu un incontournable de nos vies d’ados quand au début des années 70, il s’est mis à monter et présenter des émissions de variétés comme Cadet Rousselle et French Cancan.

Les émissions de variétés étaient alors le grand incontournable de toutes les chaînes de télé. Le principe était simple, il suffisait de demander à des artistes de venir interpréter leur nouvelle chanson sur un beau plateau, habiller un peu tout ça avec un orchestre, bidon ou non, des danseuses, un animateur et il n’y avait plus qu’à envoyer.

Mais voilà, comme toujours, on se lasse vite et la concurrence est rude : les très inventifs Carpentier, Michel Drucker (déjà dans un divan), bref, il faut innover. Et c’est justement là que Guy Lux a du génie. Au milieu de la décennie, il invente Ring Parade, une émission dans laquelle des artistes classés au hit parade s’affrontent, c’est-à-dire que le public vote et que le gagnant revient dans l’émission suivante.

Guy Lux
© GUY LUX

Vous imaginez ça aujourd’hui ? Qui oserait risquer la carrière de son single à l’heure du prime time, car l’émission passe juste avant le Journal de 20 heures. Et qui revient juste après ? Guy Lux avec une émission de Variétés sous un autre nom.

On l’a oublié mais des Nicolas Peyrac avec son Père, William Sheller et son Hamburger, Nino Ferrer et son Sud ou encore le Two Man Sound et leur Charlie Brown vont par leurs victoires successives durant des semaines faire un véritable malheur et marquer l’esprit du public.

Et quand je dis le Two Man Sound, vous voyez que l'animateur ne craint pas l’International, car il y a aussi eu les Rubettes et Abba, qui eux, étaient hors compétition. Ainsi quand il reçoit les Two Man Sound à la répéition, il s'adresse à eux dans un anglais que son interview d'Aba en direct a rendu légendaire :

You, you go there, and you ...

Te fatigue pas, le coupe leur chanteur, Lou Deprijck, nous sommes belges !