C’est un morceau d’histoire de la musique que nous présente le documentaire Get Back. Le film était annoncé depuis 2017 et très attendu déjà parce qu’on retrouve Peter Jackson aux commandes, un homme de défi à qui l’on doit les trilogies Le Seigneur des Anneaux et Le Hobbit mais aussi, bien sûr, parce que ce film nous permet de plonger dans l’intimité des Beatles.
"J’ai découvert leurs albums dans les années 1970. Avec mon argent de poche, j’avais acheté les compilations Red et Blue. Je suis devenu fan, dès la première écoute." Raconte Peter Jackson qui réalise ici un vieux rêve.
Composé de trois épisodes de plus de 2h, Get Back nous replonge en janvier 1969, les Fab Four entrent en studio à Twickenham pour préparer, en moins de 20 jours, un show télé en live avec de nouvelles chansons. Ce travail est filmé pour un making of qui ne verra jamais le jour en raison de dissension entre les Beatles.
Après 50 ans au frigo, c’est sur ces 60 heures de rush et 150 heures de son que Peter Jackson a bossé pendant 4 ans. Le résultat, trois épisodes et près de 8h de film sur la vie des Beatles.
Le documentaire nous montre les répétitions bien sûr, les première notes de morceaux devenus cultes comme Let it be ou Get Back cette complicité musicale qui les unie, mais aussi les premières fractures de ce groupe qui devait composer avec la présence de Yoko Ono ou de Lynda McCartney.
Les 4 artistes avaient beau jouer plus fort pour pouvoir se disputer, ils avaient sans doute oublié que les nouvelles technologies permettaient déjà de séparer les pistes des micros et des instruments. On ne rate donc rien et on comprend que certains avaient déjà en tête l’après Beatles et leur carrière solo.
Le travail effectué sur les images et le son, est saisissant et donne l’impression que ça a été filmé hier alors que les bandes ont plus de 50 ans. Malgré ces qualités indéniables, l’une des craintes de Peter Jackson était la réaction de deux Beatles encore en vie Paul McCartney et Ringo Starr : "Je pensais qu’ils me demanderaient de couper ou raccourcir certaines séquences. Mais je n’ai eu aucune remarque de leur part. Paul m’a dit que c’était un portrait réaliste de cette époque. J’étais heureux d’entendre cela, car mon but était de refléter la réalité."