En évoquant les cinémas de quartier, j’ai bien conscience de remonter loin quoique, pour ceux qui s’en rappellent, dans les années 70, il y en avait tellement que les programmes des cinémas dans le journal Le Soir, le jeudi, occupaient une double page grand format écrite en minuscules caractères.
C’était l'époque d'avant les multiplex ; les salles ne diffusaient qu’un seul film par semaine en séance permanente, ce qui signifie que vous pouviez y entrer n’importe quand. C’était d’ailleurs la spécialité de ma mère ; je me rappelle de tous les films de Louis de Funès à partir de la Grande Vadrouille, lors de quelle scène nous sommes entrés dans la salle. Oui, j’ai vu La Grand Vadrouille au cinéma à sa sortie ; ça fait peur, hein?
Donc nous voyions le début du film après la fin et, ça ne ratait jamais, dès qu’on avait fait la boucle, ma mère voulait sortir illico et nous, on brayait pour rester.