1982, l'année de la SF

Précisons une chose : si à l’époque, nous avons déjà les cassettes vidéos elles sont plutôt du genre vierge, en version préenregistrées, il n’y a encore que du nanar en vidéoclub car les compagnies de cinéma n'ayant pas encore saisi l'importance du marché, ne se sont pas encore lâchées. Donc c’est en salles qu’en 1982, on va voir Rocky III, Gandhi, Le grand pardon, Rambo, Tootsie, Officer and Gentleman, Le père Noël est une ordure, La Boum 2, Y a-t-il un pilote dans l’avion 2, Poltergeist, Tout feu tout flamme ou encore Conan le barbare.

Si tous ces films nous ont fait courir il y a tout juste 40 ans, témoins de l’incroyable nouvelle génération de réalisateurs et d’acteurs alors à l'œuvre, cette liste incroyable est loin d’être terminée car, en 1982, un genre a quitté la série B où il était cantonné depuis trente ans pour rejoindre la première classe : la Science-Fiction. A la plus grande joie des frères Bogdanov, pas un samedi sans qu’ils n’aient à parler dans Temps X d’un grand film de SF à l’affiche ou bientôt sur les écrans. Et nous sommes là à guetter sur le petit écran les premières images des prochains Steven Spielberg, George Lucas, John Carpenter ou Ridley Scott.

Si George Lucas est occupé à tourner Le Retour du Jedi sur le plateau duquel, soit dit en passant, il a invité les deux frères, John Carpenter nous livre le film le plus terrifiant qu’on ait vu depuis L’Exorciste : La Chose. Chose surprenante, (excusez-moi, je n'ai pas pu m'en emp^ceher), en cette époque foisonnante, il s’agit d’un remake d’un film de série B des années 50 lui-même adapté d’un roman des années 30. Rien d’étonnant si je vous dis que le plus grand fan de John Carpenter parmi nous se nomme alors, Quentin Tarantino.

Et en parlant vintage, en 1982 vous êtes peut-être allé voir Star Trek II avec les acteurs de l’ancienne série.

Encore plus étonnant, les studios Disney qui en 1982 nous proposent Tron, le premier film animé par ordinateur. L’entreprise semble folle à l’époque où les jeux d’Arcade ne sont que des points de couleurs façon Space Invaders et pourtant le film est passionnant et fascinant. Mais un échec commercial, trop adulte pour Disney, trop précurseur, alors que vingt ans plus tard tout (ou presque) sera réalisé par ordinateur.

Mais 1982 restera dans l’histoire pour la sortie de deux des plus grands classiques du cinéma : le premier s’intitule Blade Runner, il fait de son réalisateur Ridley Scott le plus grand génie de sa génération et de son interprète Harrison Ford la plus grande star.

Et puis, last but not least, E.T. de Steven Spielberg qui fait du metteur en scène le plus grand des géants d’Hollywood au point de se permettre de couper au montage l’unique scène avec un Harrison Ford filmé en contre-jour. Je vous le dis, en 1982, l’Instant Nostalgie, c’était au cinéma.