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Blade Runner

Blade Runner en série mais en 2099

Quarante ans après la sortie de Blade Runner, le classique du cinéma signé Ridley Scott qui avait fait d’Harrison Ford une star mondiale, l’annonce d’une série a fait le tour de la planète geek.

Film le plus influent des années 80 par son scénario et son esthétique, Blade Runner était le chef d’œuvre dont on n’imaginait pas un jour voir une suite. C’est vrai : Blade Runner 2, avec Harrison Ford, c’était une blague.

Et pourtant en 2017, nous avons bien assisté au retour du personnage de l’anti héros Deckard dans Blade Runner 2049, avec un Harrison Ford vieilli, certes, mais toujours aussi solide, solitaire et désespéré, aux côtés de Ryan Gosling.

Ridley Scott ne l’avait pas dirigé, laissant les rennes au talentueux Denis Villeneuve, restant en retrait, en producteur prudent.

Et maintenant, il est question d’un nouveau bond en avant d’un demi-siècle avec Blade Runner 2099. Plus question d’un retour d’Harrison Ford qui a ces dernières années donné dans le retour de Han Solo et autre Indiana Jones.

Après les séries Star Wars et Seigneur des Anneaux, Blade Runner (et bientôt Alien) va donc se décliner à présent en franchise ; une action déjà entamée l’an dernier avec l’animé Blade Runner : Black Lotus.

On peut autant s’indigner que s’en réjouir. Notre société actuelle a poussé si en avant la pop culture qu’on ne peut bouder le plaisir de retrouver des lieux, des personnages qui nous ont marqués. La condition sine qua non étant pour les producteurs et le réalisateur de ne pas perdre le public qui à ce titre désire renouer avec l’univers.

Si on ne voit pas comment Ridley Scott compte s’y prendre pour renouer avec l’atmosphère particulière du film miraculeux qu’il tourna en 1981 avec une star en devenir sortie de La Guerre des Etoiles, on peut par optimisme espérer le meilleur avec cette série dont il se dit (à nouveau) qu’il pourrait en être le réalisateur.

Révolutionner le genre

Reste l’option, la meilleure sans doute, de regarder le film original sur son home cinéma ou dans une salle (lieu particulier pour lequel il a été conçu). Retrouver Harrison Ford en Humphrey Bogaert des années 40 (déjà la pop culture à l’œuvre) perdu dans un futur sombre et sordide, un Los Angeles noirci par la pollution et noyé sous une pluie aussi drue que permanente. Blade Runner, avec ses androïdes violents mais tristes, ses flics désabusés, ses rues surpeuplées et cosmopolites, ses solitudes juxtaposées et la musique de Vangelis, bien sûr.

Une histoire de science-fiction qui avait en 1982 révolutionné le genre et qui se déroulait en 2019.