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Patrick Bruel
© AFP

Après 60 ans d'exil, Patrick Bruel retrouve ses racines en Algérie

Né à Tlemcen, le chanteur a passé 5 jours en Algérie pour découvrir le pays de son enfance. Un retour aux sources émouvant.

Patrick Bruel a quitté sa terre natale à l'âge de 3 ans.

Depuis, il n'y est jamais plus revenu. Il a raconté son voyage sur le plateau de 20h30 le dimanche sur France 2. Il nous montre aussi les images de son périple sur les réseaux sociaux.

De retour au pays avec sa maman

C'est plein d'émotions que Patrick Bruel est parti à la découverte de ses racines. Né le 14 mai 1959 dans l'ouest de l'Algérie, il est retourné dans le pays de son enfance. 

Qui de mieux pour l'accompagner que celle avec qui tout a commencé? Sa maman. Elle aussi, avait fait ses bagages. Son fils lui avait toujours promis de retourner sur leurs terres d'origine.

Dans le reportage diffusé sur France 2 il explique : "Je fantasme ce retour, de ma maman et moi dans l'avion, les mains dans les mains, de poser les pieds à Tlemcen. J'avais besoin d'y aller". 

Retour à l'école où sa mère était instit

Ensemble, Patrick et sa mère, Augusta ont d'abord visité Tlemcen. Il ont fait un stop à l'école Bel-Air, où elle était professeure.

Guitare en main, le chanteur en a profité pour interpréter son dernier titre : L'instit. Un bel hommage rendu aux éducateurs devant les enfants de l'école où sa mère a enseigné. 

Sa mère et lui se sont ensuite rendus à Oran, berceau de la musique raï. Ils ont enfin clôturé leur voyage à Alger. Là-bas, ils se sont rendus sur la tombe de l'acteur Roger Hanin, le héro de Navarro. "Il était le lien entre les rapatriés et les Algériens".

Un accueil tellement chaleureux

Si ces 5 jours ont été si émouvants, c'est surtout grâce à l'accueil de la population algérienne. Il était au-delà de ses espérances : "J'étais pas inquiet, mais j'aurais jamais imaginé un tel accueil. Jamais imaginé la douceur de cet accueil, ces trois mots qu'on a entendus pendant cinq jours : "Bienvenue chez vous", "bienvenue chez toi", "tu es ici chez toi"  a-t-il confié à Laurent Delahousse.

"Et la chaleur des gens, cette incroyable atmosphère (...) ! On a retrouvé la maison dans laquelle nous habitions, et il y a eu beaucoup de douceur. Quand on a vu la maison de mes grands-parents, la famille qui nous a accueillis était absolument adorable et chaleureuse."

Et il confie : "La première chose que cette dame a fait, c'était de nous montrer l'acte de vente de la maison. La maison a bien été vendue en mars 1962, elle a fait ça pour nous montrer que la maison a bien été vendue, et pas confisquée ou quoi que ce soit". 

Un voyage comme une évidence

Les premières années de Patrick Bruel ont été construites dans le déracinement et dans l'absence de son père. Il ne cache pas pour autant sa chance : celle "de pouvoir avancer, rencontrer, découvrir la musique, le cinéma, l'art, la littérature, très tôt, avec ma mère"

Mais sa terre n'est jamais restée bien loin. Non sans émotion, Patrick Bruel parle de ces 5 jours qui resteront gravés dans sa mémoire et se sont imposés naturellement.

"J'ai ce voyage en tête depuis peut-être toujours. (...) Il fallait que je fasse la démarche, il fallait que ça devienne une évidence". Son déclic lui est venu en écrivant la chanson Je reviens sur son dernier album : Encore une fois

Un album empli de sens aux émotions fortes et de souvenirs.