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Patrick Juvet assis les mains croisées
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Patrick Juvet et Daniel Balavoine, leur relation tumultueuse

Patrick Juvet est récemment revenu sur la relation professionnelle compliquée qu’il a entretenu avec Daniel Balavoine

Patrick Juvet est récemment revenu sur la relation professionnelle compliquée qu’il a entretenu avec Daniel Balavoine.   

Nous sommes alors au début des années 70, Daniel Balavoine est encore un illustre inconnu, il chante mais travaille aussi chez un disquaire. En 1973 le chanteur est engagé dans l'opéra-rock La Révolution française de Claude-Michel Schönberg. Le spectacle ne fonctionnera pas bien mais il permettra à Daniel Balavoine d’être repéré par une star de l’époque Patrick Juvet.

Ce dernier prépare son passage à l'Olympia et recherche un choriste avec une haute tessiture. Daniel Balavoine est engagé et entame une tournée en 1974. Le jeune chanteur est déjà une forte personnalité et ses relations avec Patrick Juvet seront vite très tendues.  

« C'était le seul qui gueulait pendant les répétitions en disant : C'est pas possible de répéter avec les danseurs, etc  » a raconté Patrick Juvet qui se rappelle comme si s’était hier de cet esclandre qui avait eu lieu lors d'une répétition pour un spectacle à l'Olympia. Furieux, Patrick Juvet lui avait alors  répondu très sèchement : « Mais... t'es qui toi ? Pour qui tu te prends ? ».

Malgré ces débuts difficiles, au fil des mois et des répétitions, une réelle amitié est née entre l'ancien mannequin et le chanteur. « On était tellement copains qu'il me disait : Je suis dans la Mercedes demain ? Je ne suis pas dans le car ? » Raconte le chanteur qui ajoute que lorsque qu’il lui répondait qu'il devait effectivement monter dans le car, le choriste, vexé, menaçait de ne pas chanter. « Et le lendemain, il était dans la Mercedes ! » ajoute Patrick Juvet.

Une collaboration qui a donc mal commencé mais qui a lié les deux artistes à jamais, même si parfois, Daniel Balavoine allait vraiment loin dans ses propos «  Il m'a toujours dit : 'Tu chantes de la merde. Tu n'écoutes pas ce que tu chantes' », a conclu Patrick Juvet.

Daniel Balavoine lui composera même une chanson Couleurs d'automne pour l’album intitulé Chrysalide. Une chanson que Patrick Juvet lui laissera chanter. Le disque sort chez Barclay et c'est  pendant cet enregistrement que Daniel fera la connaissance d'Andy Scott, ingénieur du son, qui ne le quittera plus. Séduit par la voix de Balavoine, Léo Missir, alors vice-président et directeur artistique de Barclay, lui fera signer un contrat de trois albums. Leur collaboration durera bien au-delà.