1991 au cinéma ou l'année Kevin Costner

En 1991 Kevin Costner devient une star énorme avec la parution de son premier long métrage en tant que réalisateur, Danse avec les loups. Ne vous étonnez pas si beaucoup de chroniqueurs le renseignent comme étant sorti en 1990. En effet si le film sort sur les écrans cette année-là, c’est fin novembre et aux Etats-Unis. L’Europe doit attendre février 1991 pour voir ce film qui va tout emporter sur son passage. Quand je dis tout c’est tout.

Il emporte notre addiction à nous, public, tout d’abord. Un vrai triomphe. La preuve : quand la version longue sort, on y retourne.

Il emporte la critique, ensuite. Même si certains l’avaient condamné d’avance : ce sera un western de plus et probablement un mauvais, avait-on pu lire dans un magazine spécialisé. Un acteur qui se met en scène, c’est toujours suspect à Hollywood. De plus, des rumeurs ont fui selon lesquelles le film aurait complètement dépassé le budget, contraignant Kevin Costner à y aller de sa poche.

Enfin, il emporte le métier. Une pluie de récompense : 7 Oscars dont deux pour lui, Meilleur film et Meilleur réalisateur. Ajoutez à cela le Golden Globe du Meilleur Film dramatique et l’Ours d’argent au très élitiste Festival de Berlin.

Mais ce n’est pas fini. Quelques mois plus tard, en plein été, Kevin Costner revient cette fois en Robin des Bois. Aux côtés de Morgan Freeman et de l’inénarrable Alan Ryckman, Costner explose une seconde fois le box-office mondial dans la même année. A la réalisation de ce triomphe, pas gagné d’avance (Robin des Bois, c’est du vu et revu depuis Errol Flynn), un certain Kevin Rowlands, un ami proche de Kevin Costner. Il était déjà à la réalisation lorsque Costner avait obtenu son premier "premier rôle" en 1985 dans Une bringue d’enfer, un film aujourd’hui culte aux Etats-Unis que vous connaissez peut-être sous son titre original : Fandango.

Rowlands lui a d’ailleurs donné un solide coup de patte pour Danse avec les loups en réalisant des scènes périlleuses.

Bon d'accord, vous avez raison, cette scène n'a rien de périelleux mais nous n'avons pas trouvé d'autre photo dans notre banque de données (les loups apprivoisés, ça existe) pour illustrer ce paragraphe.

Et ce n’est toujours pas fini car en cette fin d’année 1991, nous entendons déjà parler d’un autre film, JFK, qui vient de sortir aux Etats-Unis. Réalisé par le plus sérieux et prolifique metteur en scène du moment, Oliver Stone, à qui on doit, entre autres, Platoon et Wall Street, le film est annoncé comme un grand pavé dans la marre de l’enquête sur l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy. Eblouissant dans le rôle du meneur de la contre-enquête, Kevin Costner est alors devenu l’acteur le plus banquable d’Hollywood. Pour une fois que le talent paie.