Découvrez la biographie d'Alain Souchon

Kienast c’est le nom de famille de son père officiel mais il va opter pour le nom de son père biologique Souchon qui n’est autre que l’amant puis de deuxième mari de sa mère !

Il vivra heureux durant son enfance entouré de parents lettrés et entre Casblanca, Paris et la Suisse. Du moins jusqu’en 1959 où lors d’un retour de vacances, un camion va violement percuter la voiture familiale. Pierre, le père d’Alain, décède et cet événement marquera sa vie et son œuvre avec l’évocation de l’accident dans le titre La ballade de Jim en 1985.

L’école ne le passionne pas. L’élève Souchon obtient des notes médiocres et son comportement est dans la même veine. Seule la poésie trouve grâce à ses yeux. Il sera renvoyé du lycée français pour un autre établissement en Angleterre mais finira par oublier l’école pour faire des petits boulots.

Baigné dans la chanson populaire

Alain va rester plusieurs mois en Angleterre avant de rentrer en France. Les cultures anglo-saxonne et française vont alors se mélanger dans sa tête au niveau musical. Il décide de se lancer dans la chanson et se produit sur différentes petites scènes sans grand succès.

Après s’être marié, Alain Souchon sort un premier titre qui va le faire remarquer, nous sommes en 1973 et les radios diffusent timidement L’amour 1830. Le titre était à l’origine écrit et destiné à Frédéric François mais il l’interprète finalement lui-même.

La rencontre du succès !

Si les textes de Souchon sont intéressants, il manque alors un style musical pour que la mayonnaise prenne. L’ingrédient manquant va se révéler en 1974 en la personne de Laurent Voulzy.

Immédiatement la complicité s’installe entre les deux artistes et naissent les premiers albums d’Alain Souchon: J’ai dix ans en 1974 puis Bidon en 1976. Deux albums qui marquent les premiers succès de Souchon interprète et auteur pour lui-même et qui devient aussi, du coup, auteur pour son nouvel acolyte Laurent Voulzy. Souchon signe d’ailleurs le texte de Rockcollection, raz-de-marrée populaire et commercial pour Voulzy.

Les années 70 se terminent avec des tournées des scènes mythiques comme l’Olympia en 1979 et la sortie d’autres albums contenant de nouveaux succès populaires comme Jamais content, Allô maman bobo ou Rame.

Passage au septième art

Alain Souchon fait alors figure de gendre idéal ou d’idéal masculin ni trop ni trop peu dans son approche de la célébrité et cultive des côtés nonchalant et débonnaire qui l’accompagnent encore aujourd’hui. Les auditeurs se reconnaissent dans ces chansons qui évoquent le quotidien des gens, un vécu réel ou poétique.

Et tout naturellement, le milieu du cinéma va s’intéresser à ce personnage. Claude Berri lui propose de faire ses premiers pas à l’écran aux côtés de Serge Gainsbourg et Catherine Deneuve dans le film Je vous aime en 1979. D’autres films suivront: L’été meurtrier et Tout feu, tout flamme mais Alain ne se sent pas continuer dans le secteur et se recentrera ensuite sur la chanson.

La régularité

Alain Souchon va traverser les styles et les époques avec une certaine régularité. Dans les dates de sorties de ses albums On avance en 1983, C’est comme vous voulez en 1985, Ultra moderne solitude en 1988, C’est déjà ça en 1993, Au ras des pâquerettes en 1999… La régularité aussi dans des textes qui s’affine, qui bonifient et qui reste fidèle à la réalité des époques et du ressenti générationnel. Les sons s’adaptent et la musicalité évolue mais un album de Souchon est attendu, se laisse désirer et le succès, lui, n’est pas démenti au fil des ans.

Passé le cap des soixante ans, Alain Souchon continue à sortir des albums et des titres forts. A l’image de cette chanson de 2005 et présente sur l’album La vie Théodore qui fait réfléchir au pourquoi des religions. Et si en plus y’a personne est programmée sur toutes les radios et fait une fois de plus entrer Alain Souchon dans la cour des grands auteurs et interprètes de la chanson française. Toujours dans l’air du temps il débarque en 2008 avec un titre très chaloupé Parachute doré dans lequel il moque les primes de licenciement des dirigeants de grosses entreprises. Il se fait plaisir aussi en 2011 avec des reprises de comptines d’enfants sur A causes d’elles qui dévoile aussi l’inédit Le Jour et la nuit.

L'album en duo

Et c’est en 2014 que les fans peuvent enfin écouter le Graal. L’album demandé et attendu depuis plus de trente ans, celui du duo Souchon-Voulzy. Un succès énorme, un de plus et des concerts à guichets fermés partout en France et chez nous.

Dernier en date, 2019 avec Âmes fifties, premier album solo depuis 11 ans qui lui permet de rafler une Victoire de la Musique pour l’album de l’année.

Impossible évidemment de citer l’intégralité de sa discographie mais comme on vous l’avait dit, c’est certain, on a tous une chanson de Souchon dans la tête !