Découvrez la biographie de Bob Marley

Fils unique, ni noir ni blanc, Bob est élevé par sa maman. Son père, blanc et britannique sera absent et quasi inconnu du petit Robert.

Etre métisse est rare à l’époque et les moqueries, en revanche, sont légions.

C’est une des raisons de son abandon pour l’école à l’âge de 14 ans.  Il traine alors dans les rues de Kingston où sa maman est serveuse dans un bar. Il fréquente des bandes de voyous et se fait nommer Tuff Gong, le dure. Tuff Gong deviendra d’ailleurs le nom de son label.

Football et musique

La Jamaïque ressemble à l’époque à un terrain de football géant et Bob ne fait pas exception à la règle des joueurs de rue. Il adore titiller le ballon rond mais il a aussi une autre passion naissante, la musique.

L’île des Caraïbes n’a pas de style musical propre. Elle capte les influences de l’époque et mixe un son aux tempos variés entre blues et R’n’B pour arriver au Ska puis au Reggae.

Choisir un métier

Robert à 18 ans et il est temps pour lui de choisir un métier. Ce ne sera pas footballeur. Pas assez bon. Ce ne sera pas encore la musique non plus faute d’argent. Il devient donc soudeur ! C’est un boulot alimentaire qui durera plusieurs années.

La musique reste néanmoins dans sa vie, Bob va sortir une première chanson Judge Not et créer un groupe The Wailers.

Nous sommes au milieu des années 60 et Bob va aussi trouver une femme, Rita Anderson lui fera 5 enfants. Il en aura 11 au total de sept relations différentes.

Direction les Etats-Unis

Suite à un accident de soudure à l’œil, la maman de Bob va lui suggérer de rejoindre les Etats-Unis. Direction donc l’état du Delaware pour une vie meilleure. C’est tout l’inverse qui va se produire. Bob découvre la ségrégation et doit accepter, pour vivre, un tas de petits boulots qui inspireront le titre It’s alright en 1970.

Il n’a qu’une envie, rentrer chez lui et créer son label et ses chansons. C’est ce qu’il fera finalement en 1972 grâce à un riche mécène jamaïcain qui croit en lui.

Le Reggae

C’est vers ce style musical encore inconnu qui va attirer Bob Marley et son groupe. Il adopte le style rasta et la première véritable chanson qui va propulser le style et Bob Marley et The Wailers est due à une reprise par Eric Clapton : I Shot the Sheriff. 

Cette musique hippie va se propager à une vitesse hallucinante à travers le monde. Le succès est au rendez-vous pour Bob Marley.

Par anticonformisme, pas question pour lui de déménager à Londres ou New York. Il reste en Jamaïque où il acquière une grande maison et une voiture allemande, une BMW pour « Bob Marley and the Wailers ».

Jamais il ne fera partie du show business. Ca ne l’intéresse pas et n’est pas friand de rencontres avec d’autres artistes.

Le concert de Kingston

Plongée dans une grave crise économique et sociale en 1973, les dirigeants jamaïcains se tournent vers Marley qui accepte de mettre sur pied un grand concert gratuit « Smile Jamaica ». Mais deux jours avant ce concert du 5 décembre 1976, un attentat est perpétré contre la maison de Bob.  Des tirs à l’arme lourde visent sa maison. Sa femme Rita est touchée à la tête et Bob est miraculeusement épargné par les balles, seulement blessé par l’une d’entre elle.

A la suite du concert, il disparaitra de la Jamaïque par peur pour sa sécurité. Il partira pour Miami puis Londres et enfin l’Ethiopie.

Des textes pacifiques et religieux

Toutes les chansons de Marley seront guidées par des thèmes religieux. Durant ses huit années de carrière internationale, il sera « guidé » lui aussi par le Dieu des Rasta.

Il se croit immortel et ne prête attention à rien. Il se blesse à un orteil en jouant au foot. Sa santé va ensuite se détériorer et un cancer se déclare. Il ordonne que personne y compris sa femme ne soit au courant de son état. A la suite de deux concerts donnés au Madison square Garden de New York, les 19 et 20 septembre 1980, Bob Marley va faire un jogging à Central Park. Il va s’effondrer sur le parcours. Le cancer s’est généralisé et les médecins s’étonnent qu’il soit toujours en vie.

Il insistera pourtant pour effectuer un dernier concert à Pittsburgh le 23 septembre.

Très affaibli, Bob Marley voudra rentrer chez lui en Jamaïque mais n’en aura pas le temps. Hospitalisé à Miami, il décède le 11 mai 1981 dans un hôpital de Miami. Il avait 36 ans.

Une courte carrière et une mort prématurée et pourtant Bob Marley s’est imposé comme une icône internationale. Il reste aujourd’hui le symbole de la lutte contre l’oppression et son image et ses chansons restent associées à l’amour.