Découvrez la biographie de The Police

Les débuts

The Police, c’est d’abord l’histoire d’une rencontre entre deux hommes à la toute fin de l’année 1976. Le batteur Stewart Copeland, qui appartenait jusqu’alors au groupe de rock Curved Air, décide de s’associer à un guitariste français, Henry Padovani, fraîchement débarqué à Londres. Tout est alors déjà planifié ou presque.

Le groupe s'appellera The Police. Un nom universel qui fait surtout référence à la profession du père de Stewart Copeland, à l'époque haut-responsable à la CIA. Un joli pied de nez aussi au contexte musical de l’époque qui fait la part belle à une musique de révolte, le punk. C’est donc tout naturellement que le duo se tourne vers cette nouvelle tendance. Encore faut-il trouver un bassiste…

Cette tâche va pourtant s’avérer beaucoup moins difficile que prévu. Stewart Copeland a déjà dans son viseur un jeune artiste repéré lors d’un concert du groupe Last Exit, à Newcastle, en décembre 1976. Il s’appelle Gordon Matthew Sumner alias… Sting ! Le feeling entre les deux hommes est immédiat. Il ne faut pas plus de deux heures de bœuf musical entre les deux hommes pour que la magie opère.

Plutôt bon signe même si Sting se montre très perplexe à l'idée de monter un trio punk. Heureusement, il finit par accepter l’invitation pour une 1ère répétition durant laquelle Stewart Copeland en profite pour lui présenter le 3ème larron de la bande, Henry Padovani. Sting ne va pas regretter d'être venu. Et pour cause : un mois plus tard, le trio entre déjà en studio.

Une ascension rapide

Cette session d'enregistrement permet au groupe de sortir ses deux premiers morceaux, Fall Out et Nothing Achieving. Des titres efficaces qui valent à The Police de se faire un petit nom sur la scène locale. Mais il est déjà temps pour les trois compères de s'ouvrir à un public large. Ça tombe bien, la chanteuse américaine, Cherry Vanilla, les invite à partir en tournée pour assurer sa première partie.

Si la notoriété de groupe ne cesse de grandir, l'entente entre ses membres se voit brutalement bouleversée par l'arrivée du guitariste Andy Summers. Le courant ne passe pas bien avec Henry Padovani. Lassé par les différentes tensions, le français laisse sa place au nouveau venu à partir d’août 1977.

Heureusement, ce changement n'empiète en rien l'ambition du groupe. L'année suivante, en 1978, The Police sort ainsi son premier album Outlandos D'Amour. Le public répond présent. Il faut dire que le disque mélange différents styles qui vont faire la marque de fabrique du groupe. Il y a du rock bien sûr, mais aussi du punk, du reggae ou encore du jazz.

Des tubes à la pelle

Puis ce n'est un secret pour personne : un album doit comporter des tubes. Histoire de planter le décor, le disque s’ouvre avec Next to you et So Lonely. Il y a aussi Can't Stand Losing You mais surtout Roxanne. La chanson qui raconte l'histoire d'une prostituée révèle au grand jour les talents d'auteur de Sting. C'est d'ailleurs lui qui prendra petit à petit le leadership en tant que songwriter du groupe sur les futurs albums sous la bénédiction de Stewart Copeland.

La machine est lancée. Dans la foulée, un deuxième album débarque dans les bacs avec la sortie le 2 octobre 1979 de Reggatta De Blanc. L’évidence finit alors par s’imposer : c’est un groupe sur lequel il va falloir compter sur la scène musicale internationale. Les tubes Message In A Bottle et Walking On The Moon convainquent définitivement les plus sceptiques.

3 albums puis la séparation

Le troisième album de The Police, Zenyattà Mondatta, marque un tournant lors de sa sortie en 1980. L’influence punk disparaît ainsi au profit de morceaux influencés par la world music. Si le succès de cet opus ne dément pas grâce à des titres comme De Do Do Do, De Da Da Da ou Don't Stand So Close To Me, Sting avouera plus tard que cet opus n'est pas une grande réussite artistique. Aujourd’hui, cet album est d’ailleurs souvent considéré comme le moins bon album du groupe.

Suivront deux autres albums. D’abord, en 1981, avec leur quatrième album baptisé Ghost In The Machine. Emmené par le morceau Every Little Thing She Does Is Magic, The Police défend cet opus lors d’une grande tournée en 1982 avant de retrouver directement le studio.

En 1983, The Police fête alors la sortie de leur cinquième album Synchronicity. Cet album devient le plus populaire du groupe. Le succès est tel qu’il se classe numéro 1 à sa sortie aux États-Unis et squatte la tête des charts pendant dix-sept semaines.  Fatigué, le groupe annonce qu’il va faire un peu de recul à la fin du Synchronicity Tour. Coup de théâtre, cette pause se transforme finalement en une séparation !

Le retour en grande pompe

Si durant toutes les années qui ont suivi Sting en a profité pour mener une brillante carrière solo, il n’en oublie pas son groupe. 23 ans après leur rupture, les fans comblés assistent en effet au retour inattendu de leurs idoles. Le trio remonte ainsi exceptionnellement sur scène en 2007 pour célébrer les 30 ans de The Police. Le succès est triomphal. Et pour preuve : le groupe réalise alors aux Etats-Unis le plus gros chiffre d'affaire des concerts de l’année. Récemment, Sting a pourtant confié regretter d'avoir reformé le groupe. "J'ai considéré cette tournée comme un exercice de nostalgie". The Police aurait-il dit son dernier mot ?