Y'a de l'idée

Nobel, montagnes russes et pierres aux reins : quand la science fait sourire et réfléchir

6 octobre 2025 | 3 min 45 sec

La semaine des Prix Nobel s’ouvre, l’occasion de saluer les grandes découvertes scientifiques. Mais il existe aussi une version décalée : les Ig-Nobel. Des récompenses qui prouvent que la science peut être à la fois sérieuse, drôle… et parfois secouante comme un tour de montagnes russes !

Chaque automne, la planète scientifique est en effervescence : c’est la saison des Prix Nobel ! Physique, chimie, médecine, littérature, paix et économie… six distinctions qui honorent celles et ceux dont les idées ont changé le monde. Mais derrière ces prix mondialement connus se cache une histoire inattendue, née d’un drame.

Alfred Nobel, ingénieur et chimiste suédois, voit son frère mourir dans une explosion de nitroglycérine. Bouleversé, il se lance dans une quête : rendre cette substance instable plus sûre. C’est ainsi qu’il invente la dynamite, une avancée qui permet de creuser des tunnels, construire des routes et faire progresser la science. Mais son invention, utilisée aussi pour la guerre, lui vaut un surnom terrible : « le marchand de mort ».

Décidé à laisser une image plus positive de lui, Nobel rédige un testament surprenant : il veut que sa fortune serve à récompenser ceux qui auront contribué au progrès de l’humanité. En 1901, les premiers Prix Nobel sont remis.

Mais un siècle plus tard, la science se voit offrir un miroir décalé : les Ig Nobel. Créés en 1991 à l’université d’Harvard, ces prix parodiques récompensent des recherches à la fois loufoques et rigoureuses. Leur devise ? « Faire rire, puis réfléchir ».

Parmi les études primées, certaines sont dignes d’un scénario de film : en 2018, des chercheurs ont prouvé que les montagnes russes pouvaient aider à expulser des calculs rénaux ! En utilisant de faux reins en silicone dans les attractions d’un parc Disney, ils ont découvert que le fameux train de la mine était le plus efficace.

D’autres lauréats ont fait léviter une grenouille grâce à un champ magnétique, démontré que les bébés tètent plus quand leur mère mange de l’ail, ou encore observé que les couche-tard sont plus narcissiques que les lève-tôt. En 2025, des chercheurs ont été salués pour avoir montrer que les rayures de zèbres font fuir les mouches. Pour le prouver, ils ont fait le test sur des vaches. D'autres ont prouvé que le vol des chauves-souris était alteré par l''alcool (tout comme l'écholocation). Alcool qui, consommé à faible dose, pourrait aussi améliorer notre accent dans une langue étrangère (d'autres chercheurs l'ont montré).

Si ces recherches font sourire, elles rappellent surtout que la science commence souvent par une idée étrange. Et certains de ces chercheurs farfelus ont fini par décrocher un vrai Nobel ! C’est le cas d’Andre Geim, qui, après avoir fait léviter une grenouille, a reçu le Nobel de physique pour ses travaux sur le graphène.

Longtemps considérés comme moqueurs, les Ig-Nobel sont aujourd’hui devenus un symbole d’audace et de créativité. Ils célèbrent la curiosité sous toutes ses formes et rappellent qu’une idée, même insolite, peut faire avancer la connaissance.

Entre sérieux et dérision, les (Ig-)Nobel nous prouvent que la science, parfois, a aussi le droit de nous faire rire.

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Une chronique signée Leslie Rijmenams à retrouver (aussi) sur Nostalgie et www.nostalgie.be

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« Y’a de l’idée », c’est LA séquence des initiatives positives, des solutions et des projets porteurs de sens pour un monde harmonieux, juste et durable. On y parle d’alimentation, de justice sociale, de solidarité, de santé, d’énergie, de respect de la nature et de la planète, d’environnement.

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