Les Trois Frères : découvrez le malaise caché de Didier Bourdon

Retour sur un succès phénoménal

Il y a 30 ans, Les Inconnus marquaient l’histoire du cinéma français avec leur première comédie culte : Les Trois Frères. Sorti en 1995, le film avait attiré 6,8 millions de spectateurs dans les salles, un véritable raz-de-marée.

Trois décennies plus tard, Pascal Légitimus, Bernard Campan et Didier Bourdon restent indissociables de ce succès devenu emblématique, qui continue de faire rire toutes les générations.

Des révélations touchantes

Dans un entretien accordé au magazine Ciné Télé Revue, paru le 24 juillet dernier, Didier Bourdon est revenu avec sincérité sur l’époque des Trois Frères.

Le comédien a confié avoir souffert à l’époque de troubles cyclothymiques, une forme de trouble bipolaire. Ce trouble de l’humeur se manifeste par des phases émotionnelles alternant hauts et bas. Bien que les symptômes soient souvent moins intenses que dans les formes classiques de bipolarité, ils peuvent tout de même impacter la vie quotidienne, les relations et la santé mentale.

Un tournage éprouvant

Didier Bourdon ne cache pas que le tournage des Trois Frères a été difficile à vivre pour lui, en grande partie à cause de ses troubles de l’humeur.

« J’en souffrais même en tournant Les Trois Frères. Je regardais les images le soir et je me disais : “C’est de la merde !” », confie-t-il avec honnêteté.

Malgré ces doutes intérieurs, le comédien de 66 ans a été vite rassuré : à sa sortie, le film rencontre un immense succès et devient rapidement un classique de la comédie française.

Avec le recul, il réalise à quel point ses troubles influençaient sa perception :

« Parfois, j’écoutais un peu de Sting, et je disais la même chose : “C’est de la merde !”. Là, je savais que je n’étais pas objectif, que c’était mon humeur qui avait vrillé. »