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tubes qui ont fait danser nos étés
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Du hot au kitch, voici les tubes qui ont fait danser nos étés

De « Waka Waka » à « Boys » de la sensuelle Sabrina en passant par « La Bamba » et la « Macarena », ces hits de vacances ont tous un point commun : ils nous collent au cerveau comme un chewing-gum mâchouillé tout l’été sur le sable chaud.

Le plus chorégraphié : Macarena (1993)

Sur la Macarena, on chante en yaourt et on danse de manière approximative mais on se déhanche quoi qu’il en soit. Qui se serait douté que cette chanson espagnole du groupe Los del Rio serait encore de toutes les soirées de mariage près de… 30 ans… plus tard ? En 2002, 9 ans après sa sortie, la chanson est classée à la première place des "100 plus grands one-hit wonders" selon la chaine musicale câblée américaine VH1. Ce titre parle d’une femme portant le nom de "Magdalena", mais le groupe a décidé de changer le titre en " Mararena", une chanson du même nom existant déjà avant. 

Le plus fleur bleue : Est-ce que tu viens pour les vacances (1988)

Lui, c’est David. L’autre, c’est Jonathan. Ce duo de choc et de charme aura fait rêvasser les âmes romantiques de l’été 1988. Écrite et composée par Didier Barbelivien, Pascal Auriat et David Marouani, ce titre aura par la suite eu l’insigne honneur ( ?) d’être parodié par Alain Chabat et Dominique Farrugia des Nuls. En 1990, le duo se sépare. Les vacances sont finies.

Le plus rythmé : La Bamba (1958, 1987,…)

Originaire de l’Etat de Veracruz, à l’Est du Mexique, La Bamba a fait le tour du monde. Si on connait surtout cette chanson sortie au début du vingtième siècle, c’est pour ses nombreuses reprises dont celles de Ritchie Valens (1958) et de Los Lobos (1987). Niveau texte, il existe de nombreuses variantes, mais la plupart parlent d’une danse populaire et commencent comme suit : "Para bailar la bamba se necesita une poca de gracia" ("Pour danser la bamba il faut avoir un peu de grâce"). 

Le plus sportif : Waka Waka (2010)

Un refrain et c’est toute la Coupe du Monde 2010 qui défile. Hymne officiel de la compétition qui s’est déroulée cette année-là en Afrique du Sud, cette reprise de la chanson Zangalewa du groupe camerounais Golden Sound est devenu le titre composé pour un Mondial le plus vendu de l’Histoire. En 10 ans, le clip de Shakira a été visionné 2 milliards et demi de fois, marqué par l’apparition de plusieurs dieux du ballon rond dont Lionel Messi. 

Le plus girly : The Ketchup Song (2002)

Une fois n’est pas coutume, un des hits de nos anciens étés est chanté en Espagnol… et assorti d’une chorégraphie facile à retenir (même si la facilité varie en fonction de notre capacité de coordination). Chantée par 4 sœurs issues de Cordoue, on sera surpris.e.s d’apprendre que le refrain n’est autre qu’une reprise en yaourt espagnol de la chanson Rapper’s Delight de Sugarhill Gang. Voyez plutôt : "I said a hip hop, the hippie, the hippie to the hip hip hop, a you dont stop…" correspond en fait à “Asserejé, ja, déjé, dejebe, tu dejebe[re] sebiounouba majabi [tu]an de buigui an de buididipi"

Le plus hot : Boys, boys, boys (1987)

Si la chanson a marqué les esprits, ce n’est pas forcément grâce à ses paroles mais surtout à son clip qui a rendu l’été 1987 caniculaire. Tout le monde se souvient du bikini blanc de Sabrina Salerno… Ce clip est tourné dans la piscine du Florida Hotel à Jesolo en Italie et est tellement osé pour l'époque qu’il deviendra le premier à être censuré par MTV.

Le plus zouké : La Lambada (1989)

Ancêtre du zouk, la Lambada nous vient du Brésil et mélange le reggae, la salsa, le merengue et le carimbo. Ici, c’est le corps à corps qui prime, avec, comme principe de base  une ondulation des hanches et des épaules. De temps en temps, le genou de l’un se place entre les jambes de l’autre. Autant dire qu’en temps de covid, c’est pas franchement la danse à privilégier… sauf avec son cercle proche…. très proche…  Et comme les plus courtes sont les meilleures, sachez que si le succès de cette chanson fut bref, le titre de Kaoma a atteint chez nos voisins français le top 10 des chansons les plus vendues de tous les temps (1 735 000 exemplaires).

Le plus rentable : Born to be alive (1978)

Et voilà comment, en misant sur le bon cheval, on peut encore être connu 40 ans plus tard et toucher des royalties phénoménales. Born to be alive, c’est le seul tube du Français Patrick Hernandez et il lui rapporterait aujourd’hui encore entre "800 et 1500 euros par jour" selon ses dires. Dans son livre autobiographique Alive (éditions Mareuil), il se confie et explique comment du succès de ce tubes vendus à plus de 25 millions d’exemplaires il s’est retrouvé ruiné et endetté avant de repartir à zéro. 

Le plus beauf : Torremolinos (1992)

On s’en voudrait de finir cette brochette des tubes estivaux sans mettre en avant notre belgitude. Et qui de mieux que Jean-Luc Fonck pour le faire ? Rien de tel pour ambiancer une fête de village ou une pool party bon enfant. On ira tous à Terromolinos classe définitivement le groupe Sttellla dans la case du second degré… et ciel, merci !