Les tubes ont perdu la face

Earth Wind & Fire : Be Ever Wonderful (1978)

4 mars 2025 | 3 min 8 sec

Face B d'un des singles qui a forgé la légende du groupe funk américain Earth Wind & Fire, Be Ever Wonderful fut un des favoris des séries de slows à l'époque où le disco était roi sur les pistes de danse.

Vous l’avez sans doute déjà vu sur internet ou dans une brocante sur les pochettes de singles, nos firmes de disques ont raffolé tout un temps de stickers tapageurs pour vendre leurs singles. Ce fameux N°1 USA qu’on a vu sur tant de disques, ça le faisait quand même quand on le montrait à des copains ou des copines, on était branché. Evidemment, il y avait mieux. Il y avait le pressage américain. Le fameux sticker American import. L’était-il, déjà ? Pas toujours. Mais souvent. Déjà parce que les multinationales ne dominaient pas encore les macrhés donc, des firmes européennes achetaient les chansons pour les commercialiser, souvent avec des pochettes différentes. Et qui étaient souvent, il faut en convenir, moins réussies que les originales, donc que les fameux imports américains.

Et elles ne choisissaient pas non plus les mêmes faces B. Ce qui est le cas du fameux single d’Earth Wind & Fire qui sort début 1978. Je ne dois pas vous faire un dessin : Bee Gees du samedi soir obligent, 1978, c’est LE moment où le disco triomphe. Il n’y a donc pas de place pour un groupe de musique funk, aussi génial soit-il. Alors, ils ont beau être là les Earth Wind & Fire, en être déjà à leur neuvième album, c’est pas le tapis rouge garanti.Et là, ils déboulent avec un titre très différent de ce à quoi ils ont habitué leur fidèle public. Ça groove, ça chante mais avec une telle légèreté, on dirait qu’ils ont écouté les disques de Michel Polnareff. Est-ce un hasard, il a été N°1 aux Etats-Unis récemment avec un titre instrumental … disco.

Vrai, Fantasy, c’est un morceau venu d’ailleurs, qui groove grave mais avec grâce. C’est pas le titre qu’on passe en soirée pour danser mais qu’on met dans la voiture en s’imaginant être dans les grands espaces américains. Et puis, pour ceux qui ont acheté le fameux import, une sacrée surprise. Car si on est un aficionado des séries de slow, voilà de quoi alimenter la conversation avec sa partenaire. Des violons, des cuivres, une rythmique et des voix qui s’envolent à n’en plus finir. Ah, sans oublier le petit solo de saxophone qu’on entend de plus en plus à l’approche des années 80. Ca s’appelle Be ever wonderful, et au vu des compteurs sur les sites de streaming, il a laissé beaucoup de souvenirs, ceux d’une face b qui n’a pas été perdue pour tout le monde. Alors faites comme si on était en 1978, avec nos fameuses chaînes stéréos dont on aimait solliciter les baffles, montez le son, là, maintenant, et profitez d’un de ces grands moments où les tubes ont perdu la face.

Un podcast à écouter et réécouter sans modération, sur Nostalgie.be, l'application Nostalgie Belgique et les plateformes d'écoute.

Les tubes ont perdu la face
Earth Wind & Fire : Be Ever Wonderful (1978)
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