La Story Nostalgie

La Story Lionel Richie (Episode 2)

8 avril 2025 | 3 min 42 sec

A l'occasion du concert de Lionel Richie au Sportpaleis d'Anvers, Brice Depasse revient dans ce deuxième épisode de La Story sur les tout débuts de carrière de Lionel Richie qui a bien failli n'être ni chanteur ni musicien professionnel.

On connaît tous la voix et le nom de Lionel Richie. Star des années 80, comme Phil Collins, il est issu d’un groupe et voilà qu’au début de la décennie, ils alignent tous deux les disques solos, les duos et écrivent, produisent pour d’autres artistes. Et pourtant, il s’en est fallu de peu pour que nous n’entendions jamais parler de lui dans notre Europe, si lointaine de son Etat d’Alabama, où il est né Lionel Brockman Richie Jr.

Alabama, rien que le nom, on imagine les plaines, les déserts, les grands troupeaux de vaches et les cowboys. Mais en Alabama, il y a de grandes villes et des universités où Lionel a grandi dans les années 50. Chaque communauté vit de son côté mais ça n’empêche pas sa grand-mère d’être une pianiste classique renommée et sa maman d’être enseignante, principale d’une école et puis son père aussi, IT dans l’US Army. Non, Lionel ne vient pas d’un milieu défavorisé. Il entame d’ailleurs au milieu des années 60 des études de sciences économiques et obtient un diplôme de bachelier. Et après ça ? Ben il y pense depuis un certain temps, il se voit bien devenir prêtre dans la puissante église protestante épiscopale. Ah, il pourra utiliser les talents de chanteur et de musicien qu’il a développés grâce à sa grand-mère, le dimanche lors des offices !

Mais bon, je ne vais pas tirer l’affaire en longueur puisque vous connaissez la suite, la vie sur le campus et son appartenance à la plus grande fraternité estudiantine ont fait découvrir à Lionel d’autres horizons. A tel point qu’il finit par se dire qu’il n’est pas taillé dans le bois dont on fait un prêtre. Alors ? Ben alors il se verrait bien continuer dans la musique car à l’université, les gars qui font de la musique et les occasions de jouer ne manquent pas le samedi soir. Le groupe de Lionel se nomme les Commodores, ils sont six, et Lionel n’en est pas le chanteur, non, le chanteur c’est un certain James Ingram, non rien n’à voir, c’est un homonyme, de toute façon, il ne reste pas car en 1968, il est appelé sous les drapeaux au Vietnam. Aussitôt remplacé par un certain Walter Orange, batteur, mais qui devient la voix principale des Commodores. Un Walter Orange qui après quelque temps convainc Lionel qu’il a un fameux talent, il est donc convenu que les Commodores auront deux chanteurs, ce qui n’a rien d’exceptionnel, regardez les Beatles.

Le premier hit des Commodres, en 1974, est signé Lionel Richie, un instrumental repris en générique d’émissions de télé, en B.O. de film, de séries. Mais au fil des albums qui se succèdent à une vitesse ahurissante, le moment attendu sur le nouveau 33 Tours est toujours la ou les ballades signées et chantées par Lionel Richie. Tant et si bien qu’en 1980 lorsque paraît l’album X, et oui, dix en six ans ou presque, Lionel a déjà à son répertoire une solide liste de succès et de classiques. D’ailleurs qui n’a pas été étonné d’apprendre au début des années 90 que l’énorme tube du groupe rock Faith No More était un simple cover des Commodores signé Lionel Richie. Et qui est depuis, devenu familier à tout un chacun. Et ben non, ça n’avait pas charté chez nous à l’époque.

La Story Nostalgie

Depuis plus de 20 ans, Brice Depasse vous emmène dans les coulisses des légendes du rock, de la pop, et des années 70 et 80 dans. Il vous fait voyager à travers les époques, en vous dévoilant les anecdotes les plus croustillantes et les histoires fascinantes des plus artistes de notre temps.

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La Story Lionel Richie (Episode 2)
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