Véritable touche-à-tout, Philippe Labro a accumulé les casquettes au cours de sa carrière : journaliste dans plusieurs médias, directeur de radio, parolier pour Johnny, écrivain ou encore réalisateur. Il s'est éteint en début de semaine à 88 ans.
C’est un touche-à-tout qui nous a quittés il y a quelques heures : on a appris la disparition de Philippe Labro
Journaliste, écrivain, parolier, directeur de radio… C’est un grand nom du paysage audiovisuel français qui s’en est allé dans la nuit de mardi à mercredi. Retour sur le parcours riche de Philippe Labro.
Il fait partie d’une fratrie de sept enfants et très vite, il montre un goût prononcé pour les lettres
Il n’a que 15 ans quand il devient rédacteur en chef du Journal des jeunes après avoir remporté un concours de journalisme parrainé par Le Figaro. Après avoir raté son bac, il part étudier aux États-Unis. Il parcourra le pays d’ouest en est revient deux ans plus tard en France. Il remporte alors La Coupe des Reporters en 1957, une émission d’Europe N°1 et devient reporter pour la station de radio.
Homme de radio, mais aussi homme de presse
Un an plus tard, en 1958, Philippe Labro entre à Marie-France pour écrire des portraits. Et un an encore plus tard, il intègre la rédaction de France-Soir. Il sera cantonné aux pages cultures alors qu’il implore littéralement sa direction pour devenir grand reporter.
On arrive en 1960, c’est cette année-là que sort son premier roman, « Un Américain peu tranquille », sur la vie d’Al Capone. Le premier livre qui ouvrira la voie à une vingtaine d’autres.
Philippe Labro était clairement un homme de médias
Chroniqueur au Journal du dimanche, à Paris-Match, rédacteur en chef de la radio RTL dont il dirigera les programmes entre 1985 et 2000, journaliste pour TF1, puis Antenne 2 dont il sera également le présentateur du 13 heures, le temps d’une saison.
C’est lui qui, avec Vincent Bolloré, lance le 31 mars 2005 la chaine Direct 8 sur la TNT française, chaine rebaptisée D8 après son rachat par Canal+ puis C8 jusqu’à sa disparition plus tôt cette année.
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Il a écrit presque 30 titres originaux ou des adaptations pour Johnny Hallyday, dont « Jésus Christ », « On me recherche », « Essayez » ou encore le tube « Oh ! Ma jolie Sarah ». Paru sur l’album « Flagrant délit » en 1971, ce sera le seul auteur pour cet opus. Il collaborera également de temps à autres avec Eddy Mitchell et Serge Gainsbourg pour Jane Birkin.
Enfin, il était également réalisateur. Son plus grand succès au cinéma, « L’Héritier » sorti en 1973 avec Jean-Paul Belmondo et Charles Denner, a réalisé plus de deux millions d’entrées.
Il a reçu plusieurs décorations dans sa vie. La dernière, c’était en début d’année : il a été élevé à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur par Emmanuel Macron.
Philippe Labro avait 88 ans. Il est décédé des suites d’un cancer.
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