La Story Nostalgie

La résurrection de James Bond (Episode 5)

10 octobre 2025 | 6 min 26 sec

Il y a très exactement 20 ans, le 14 octobre 2005, les producteurs de la franchise James Bond présentaient le nouvel acteur qui incarnerait désormais James Bond, un certain Daniel Craig qui va ressusciter le personnage.

Si Sean Connery a voulu, assez vite, prendre ses distances avec le personnage de James Bond, c’est parce que les producteurs de cinéma ne voulaient pas lui donner de rôles importants dans de grosses productions car ils disaient que les gens ne verraient en lui que l'agent 007. Pourtant quand vous le voyez en vrai, à l’époque, avec ses moustaches et son cheveu rare, il faut beaucoup d’imagination. Ce n’est plus la même personne. Disons plutôt qu’ayant été le premier à l’incarner au cinéma, c’est son nom sur une affiche qui est devenu synonyme de James Bond.

Alors, quand Daniel Craig est pressenti par Barbara Broccoli, la fille du producteur emblématique de la série qui compte déjà vingt films, la question ne se pose plus. Il est déjà le numéro 6, sans compter les anecdotiques. Il va d’ailleurs refuser la fameuse moumoute qu’avait acceptée Sean Connery pour ressembler au héros des romans de Ian Fleming. Au grand dam de certains fans de la série qui ne supportent pas ses cheveux blonds et vont monter un site pour appeler au boycott du film. Charmant !

Mais pour le reste Craig va offrir un réalisme aux situations vécues qu’aucun acteur n’avait pu jusque-là apporter en jouant lui-même une bonne partie des scènes d’action. Vous la voyez la poursuite et le combat sur une grue de travaux de plus de quarante mètres de haut ? Ça fout les foies rien que de l’imaginer, hein ? Et on se dit, c’est un truc de cascadeur professionnel. Et bien malgré sa peur du vide, Daniel Craig va y aller, là-haut, et permettre ainsi des gros plans réels dont aucun réalisateur de film d’action ne pourrait rêver. Dans une bagarre, il va même perdre une dent. Mais pas question de quitter le tournage, le dentiste se déplace pour réparer les dégâts et on reprend. Voilà qui explique le réalisme de l’engagement dans toutes ces terribles scènes qui nous ont scotchés. On les sent, les coups, et pour cause.

Et bien sûr, comment ne pas évoquer la terrible scène de torture avec Mads Mikkelsen. Il y va tellement fort que la plaque protectrice sous le siège sur lequel Craig est attaché, va rompre sous le choc. Il ne sera heureusement pas blessé, imaginez le truc, mais la scène est tellement violente et réaliste que la production et le réalisateur vont un moment songer la couper au montage. Non vraiment, Daniel Craig fait tout ce qu’on lui demande et même au-delà pour être au plus près de la réalité de ce que le film raconte. Et c’est sans doute cela que vous avez ressenti dans votre fauteuil, et qui fait qu’aucun James Bond ne vous avait jamais autant touché. Et je ne parle pas de la scène où l’acteur hyper basé sort de l’eau en arrivant sur la plage aux Bahamas, vêtu d’un maillot de bain. Elle était moins physique, quoique, mais elle est restée gravée dans beaucoup de mémoires.

Et à force d’y aller, jour après jour, comme un coureur de marathon, Daniel Craig finit par créer sa propre chance, au point de faire avaler les insultes blessantes de ceux qui n’y croyaient pas au vu de sa filmographie et de la couleur de ses cheveux. Un véritable coup de tonnerre qui ressuscite un James Bond ramené à ses débuts, et au-delà. Au point qu’on se demande aujourd’hui, qui pour faire mieux ?

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Depuis plus de 20 ans, Brice Depasse vous emmène dans les coulisses des légendes du rock, de la pop, et des années 70 et 80 dans. Il vous fait voyager à travers les époques, en vous dévoilant les anecdotes les plus croustillantes et les histoires fascinantes des plus artistes de notre temps.

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La résurrection de James Bond (Episode 5)
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