Comment oublier cette première fois où nous avons franchi la double porte donnant sur la fosse de Forest National ?
La main encore sur le battant de la porte, comment ne pas être soufflé par le volume de l’espace entre le parterre et le plafond, la scène et le fond de la salle ? Vous vous êtes sûrement arrêté en haut des marches avant de repérer votre siège ou courir jusqu’aux barrières Nadar pour être au premier rang.
Rien d’étonnant. Pour tous ceux qui ont connu Forest dans les années 70 et jusqu’au milieu des années 80, cette salle était unique dans cette partie de l’Europe. Pas une seule salle de concert de ce gabarit n’existait en France avant l’arrivée du premier Zenith en 1984. Raison pour laquelle Claude François en fut si impressionné qu’il commençait chaque année par un ou deux concerts à Forest National. Quant à ses compatriotes, combien y enregistreront leur album live.
Et ne ménageons pas notre chauvinisme, même les Anglais et les Américains adorent cette salle ; Mark Knopfler, Monsieur Dire Straits, ne m’a-t’il pas dit un jour que Forest était sa salle préférée, aucune au monde ne lui donnant un tel rapport au le public.