Juin 1981, alors que les Duran Duran, The Police, Ultravox et autres Orchestral Manoeuvres in the Dark font déferler une "nouvelle vague" sur l’Europe, le mouvement se cherche encore une égérie. Un truc de mecs, la New Wave ! Pourtant, de l’autre côté de l’Atlantique, il y a Debbie Harry, quoique les Blondie viennent de prendre un sérieux virage vers la pop avec leur dernier album.
C’est en ce moment de début des grandes vacances que Marty Wilde, un vieux de la vieille qui a connu son heure de gloire dans les années cinquante, joue sa carte maîtresse en sortant l’album de sa fille. Après les énormes tubes qu’ont rencontré ses deux premiers singles sortis au cours du trimestre écoulé, Kim Wilde est la nouvelle révélation des Top 50. Sur la pochette du 33 Tours elle apparaît T Shirt blanc, les bras croisés et les jambes dans un jeans bleu, bien plantées dans le sol, pour montrer son assurance. Derrière elle, avec la mine renfrognée, ses trois musiciens disparaissent dans le noir comme les Beatles sur leur second album. Ou plutôt sur le premier album des Blondie, non ? Oui, c’est vrai, maintenant que vous le dites, on dirait qu’il y a une volonté de prendre une place laissée vacante.