N Nostalgie
Carre Blanc exorciste bond

Qui se souvient du Carré blanc et des initiales ENA ?

Le week-end d’Halloween, c'est le moment de se rappeler de ces trois lettres qui nous ont interdit l’entrée des cinémas : ENA, Enfants Non Admis mais aussi un petit carré ou rectangle blanc qui nous excluait de la sacro-sainte télévision le soir.

La disparition de ces interdits est une des choses qui nous font dire que le monde a bien changé. Evidemment, on parle beaucoup de ces nouveaux avertissements intempestifs sur les sites de streaming et les DVD, et de leur invraisemblable exagération qui pour un gros mot ou un verre d’alcool, nous vaut une tartine d'avertissements avant le générique à vous faire dresser les cheveux se dressent sur la tête.

Mais bon, est-ce que c’était mieux avant, ces quelques personnes qui se réunissaient et dont dépendait le redoutable ENA ?

Carré blanc

Et là on ne plaisantait pas : non monsieur, votre enfant a moins de seize ans, il ne peut voir ce film. Du coup, vous imaginez dans un tel monde, c’était pareil pour la télé : comment empêcher les enfants de voir cette horreur genre Peur sur la ville avec Belmondo ou Dr No avec Sean Connery ? Vous collez un rectangle ou carré blanc dans le coin droit de l’écran tout au long du film. Du coup pas d’excuse, j’étais pas au courant, j’ai mis la télé après le générique. Non, c’est interdit ! Vous ne pouvez pas !

Alors les parents disaient que ce n’était pas de notre âge et on était relégué dans nos chambres. C’était injuste, ça avait l’air pourtant bien l’article qu’on avait lu dans le journal et qui annonçait ce film. Combien d’entre nous se sont planqués au-dessus de l’escalier pour le voir de loin en cachette ou l’ont écouté à travers la porte du salon ? Il y avait bien sûr l’excuse qu’on devait faire pipi mais ça valait trois secondes le temps d’un d’un coup d'œil jeté sur le poste en passant.

Le pire, c’était ceux qui prétendaient l’avoir vu le lendemain matin dans la cour de l’école. Leurs parents les avaient laissés regarder : des irresponsables ou des trop gentils ? Surtout s’il s’agissait d’un film épouvantable comme l’Exorciste.

Alors qu’est-ce qui a changé, me direz-vous ? Et bien je vais vous dire, c’est la cassette vidéo, ces VHS sans carré blanc qui traînent et qu’on peut regarder à toute heure, que finalement on se dit, c’est pas si terrible que ça ce film ?, et bien sûr, le grand scandale de 1989 quand la commission en Belgique décrète le Batman de Tim Burton Enfants Non Admis.

En tout cas, une chose est sûre, évitez encore et toujours de montrer l’Exorciste à vos enfants, même si c’est vieux film et même si c’est Halloween.