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Rappers's Delight
© POCHETTE DE L'ALBUM RAPPER'S DELIGHT

«  Rapper's Delight  », le tube qui a fait connaitre le hip-hop au monde entier

«  I said a hip hop, the hippie, the hippie, to the hip, hip hop, and you don't stop !  » Voici l'histoire d'un tube qui se vendra à 14 millions d'exemplaires.

 

Rapper's Delight fut la première chanson hip-hop à intégrer le célébrissime classement du Billboard Top 40.

En 1979, le genre sort des rues de New York et part à la conquête du monde

Le mot "hip-hop" prononcé pour la première fois

Si certains le qualifient comme l'un des premiers titres rap, Rapper's Delight sera la chanson qui prononce pour la première fois le mot "hip-hop". Plus qu'un genre musical, c'est une culture à part en entière. Elle regroupe le rap, le DJing (des techniques de DJ's pour produire leurs sons), le breakdance, le graffiti et le beatbox.

Ces pratiques commencent dans les rues de New York dans les années 70'. A l'époque, le disco est partout. Le hip-hop va lui faire de l'ombre et s'imposera comme "une réponse directe à la disco européanisée."

Les bases du Hip-Hop © Nostalgie
17.03.2024
Les bases du Hip-Hop

L'ère des Block Parties et des raps improvisés

Du Bronk à Brooklyn en passant par Harlem et le Queens, la musique fait danser la jeunesse afro-américaine.

Elle improvise des fêtes de quartier appelées des Block Parties. Des DJ débarquent avec leurs 45 tours, isolent des samples, modifient les tempos... Les plus audacieux créent des rimes et les chantent vite.

Ca danse et ça saute dans tous les sens. Les impros durent 5, 10, 15 minutes...  C'est long, beaucoup trop long pour être passé en radio. Mais en 1979, tout va changer.  

Une productrice au bord de la faillite

Nous sommes à l'aube des années 80'. Une certaine Sylvia Robinson assiste à l'anniversaire de sa nièce dans une boite du New Jersey. Ancienne chanteuse de rhythm'n'blues, elle tombe sous le charme du DJ, Lovebug Starski. Il jongle entre les punchlines et les rimes. Elle avouera plus tard : "Je ne savais même pas qu'on appelait ça du rap".

A l'époque, Sylvia et son mari sont à la tête d'un label au bord de la faillite. Mais la performance découverte en ce soir de juin 1979 l'inspire. Elle envoie son fils Joey recruter des DJ et des MC pour un enregistrement en studio. Elle voit alors débarquer des jeunes rappeurs locaux : Big Bank Hank, Master G et Wonder Mike. 

Ils seront surnommés : le Sugarhill Gang, car son studio est basé dans le quartier de Sugar Hill à Harlem.

Pour enregistrer leur premier titre, Sylvia leur donnera une poignée de dollars.

Comme base, elle reprend le morceau disco Good Times de Chic et laisse les garçons faire...  La magie opère 

Un tube immédiat

Le tube est mis en boite en deux-deux. Personne ne sait encore que les ventes exploseront très rapidement.

Rapper's Delight se vendra à 14 millions d'exemplaires et le magazine Rolling Stone l'intégrera dans son classement des 500 plus grandes chansons de tous les temps

Quelques années plus tard, Wonder Mike reconnaitra : "Nous n'avons pas inventé le rap, mais nous avons eu le premier hit"