N Nostalgie
Pretty Woman
© AFP

«  Pretty Woman  »: cette scène diablement sexy aurait pu ne jamais exister

Richard Gere vient de fêter ses 75 ans. Invité à une masterclass lors de la Mostra de Venise, il s'est livré à quelques confidences.

Le 1er septembre dernier, l'acteur est revenu sur les coulisses du tournage. Une fois n'est pas coutume, il n'a pas caché son manque d'enthousiasme vis-à-vis de ce film qui a propulsé sa carrière.

"Une comédie romantique idiote"

"J'ai joué un personnage qui était sous-écrit de manière presque criminelle !" a déclaré Richard Gere devant une salle comble.

"Il s’agissait globalement d'un type dans un beau costume avec une belle coupe de cheveux."

En 2012, déjà, Richard Gere confiait que Pretty Woman était "le truc qu'il aimait le moins". A l'époque il n'hésitait pas à dire qu'il avait complètement oublié ce film. Même si ce n'était pas l'intention première, "c'était une comédie romantique idiote".

Concernant son personnage, Edward Lewis, "on avait l'impression que les hommes d'affaires durs à cuire comme lui avait vraiment la classe, ce qui n'était pas du tout le cas. Heureusement aujourd'hui, nous sommes tous plus sceptiques à l'égard de ce genre de types."

"C'était une scène très sexy"

Richard Gere doit tout de même se rendre à l'évidence : Pretty Woman a marqué les esprits.

Tout en sarcasme, il est revenu sur une scène mythique du film : celle du piano.

"Cette acteur et cette actrice n'avaient aucune alchimie entre eux", ironise-t-il.

Visiblement encore sous le charme de son couple avec Julia Roberts, il explique : "Je n'avais plus vu ça depuis longtemps. C'était une scène vraiment sexy, très sexy."

Le moment du piano, totalement improvisé

Une scène qui n'aurait pas du exister vu qu'elle a été totalement improvisée.

Lors du tournage, le réalisateur Garry Marshal lui a demandé d'imaginer ce que son personnage ferait pendant son séjour à l'hôtel. Il lui a répondu : "comme je suis généralement en décalage horaire, je reste debout toute la nuit et il y a la plupart du temps une salle de bal quelque part ou un bar, alors je me trouve un piano et je pianote".

Garry Marshall lui a alors dit d'en faire quelque chose : "Nous avons donc improvisé cette scène, et il m'a dit : 'Joue quelque chose de sombre'. J'ai commencé à jouer un morceau qui représentait la vie intérieure d'Edward."

Richard Gere explique que ce moment a contribué à faire avancer l'histoire entre son personnage et Vivian. Celle-ci a en effet découvert son client sous un autre jour. "Elle l'a appréhendé d'une manière complètement différente. Il y avait un désir mystérieux et peut-être quelque chose de brisé chez cet homme qu'elle ne connaissait pas."

"Un tout petit film" sans prétention

A l'époque, l'équipe s'amusait tout simplement à faire "un tout petit film". Sans vraiment savoir si "quelqu'un allait y prêter attention".

34 ans plus tard, on a la réponse. Pretty Woman reste un classique dans la catégorie des comédies romantiques.