Le Canada va-t-il être invité à l'Eurovision pour ses 70 ans ?

Et si la prochaine version de l'Eurovision avait une saveur d'érable ?

L’Eurovision, 70 ans de spectacle à Vienne

Vienne accueillera la 70e édition de l’Eurovision du 12 au 16 mai 2026. Depuis des décennies, cet événement réunit des millions de téléspectateurs à travers le monde. Et cette fois, au-delà de l’Europe, un nouveau pays d’envergure pourrait s’y inviter : le Canada.

Le projet a été mentionné noir sur blanc dans le budget fédéral du gouvernement du Premier ministre canadien Mark Carney.

La participation du Canada est envisagée dans le cadre d’une modernisation du mandat de CBC/Radio-Canada, son diffuseur public.

Une première très attendue

L’idée n’a rien d’impossible. L’Australie, la Russie ou encore le Maroc ont déjà foulé la scène de l’Eurovision.

Et le Canada a souvent été représenté indirectement, grâce à des artistes comme Natasha St-Pier, La Zarra ou Céline Dion, qui avait fait triompher la Suisse en 1988. Une participation officielle marquerait un symbole fort : celui d’un lien culturel toujours vivant entre le Vieux Continent et l’Amérique francophone.

Un concours pas seulement festif

Créé en 1956, le concours Eurovision de la chanson réunissait à ses débuts 7 nations fondatrices : l’Allemagne, la Belgique, la France, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas et la Suisse. Depuis, le nombre de participants n’a cessé de grimper pour atteindre 37 pays lors de la dernière édition.

Tous les membres actifs de l’Union européenne de radio-télévision (UER), organisatrice de l’événement, peuvent concourir tant qu’ils appartiennent à la zone européenne de radiodiffusion. C’est pourquoi des pays extérieurs au continent, comme Israël, figurent régulièrement dans la compétition. 

Mais l’Eurovision n’est pas seulement un rendez-vous musical et festif. Il reflète souvent les tensions du monde. Cette année encore, la dimension géopolitique s'est invitée... L’Espagne, notamment, a menacé de se retirer du concours si Israël n’en était pas écarté. Face à la controverse, l’UER, qui devait se prononcer début novembre sur la participation de Tel-Aviv, a décidé de repousser sa décision à décembre.