La Story Nostalgie

Il était une fois Simple Minds (Episode 4)

28 novembre 2025 | 6 min 55 sec

1985. Il y a 40 ans exactement, le milieu d'une bouillonnante décennie est marqué par la sortie du nouvel album de Simple Minds, qui s'impose toujours comme le groupe leader de la New Wave. Je vous raconte ...

Pour tous ceux qui ont connu le début des années 80, le nom de Simple Minds occupe sûrement une place particulière. Évidemment, on n’était pas des milliers en mars 82 et 84 à l’Ancienne Belgique, alors le temple de la New Wave avec le Beursschouwburg. Mais l’ambiance y était. Par contre, on était des dizaines de milliers en 83 à Torhout et Werchter. Les examens étaient finis et les vacances commençaient avec U2, l’après-midi, et Simple Minds qui concluaient la soirée, juste avant la tête d’affiche, Peter Gabriel. Les Minds n’avaient alors jamais joué devant un public aussi nombreux, et c’était chez nous.

Jim Kerr ne portait pas encore les pantalons comme des oreilles d’éléphant qu’il allait arborer deux ans plus tard sur la scène du Live Aid, le plus grand festival de tous les temps. Il était alors la plus crédible incarnation du nouveau David Bowie, celui que toute la New Wave imitait de Depeche Mode à Duran Duran, en passant par Gary Numan.

Mais Jim Kerr n’imitait pas Bowie. Il adoptait une attitude particulière sur scène, tous les yeux étaient focalisés sur lui, un charisme dingue, on n’avait plus vu ça … ben, depuis David Bowie.

Et il faut bien ça. Car autant U2 est un groupe dont on identifie très bien depuis le début, ses quatre membres, autant on s’y perd avec Simple Minds. Ils changent de personnel quasiment à chaque album, voire single. Et comme ils ont sorti sept 33 Tours en l’espace de six ans, ça fait du mouvement. Non, vraiment, de Simple Minds on ne retient que Jim Kerr, et puis le guitariste Charlie Burchill, le seul à être aussi présent depuis le début. Mais bon, ça le fait d’avoir un poster de Simple Minds dans sa chambre ou son kot, au début des années 80. Ce nom étrange et ces images insolites qui servent de pochette à leurs 30 cm, ça vous pose un max devant les copains et les copains des copains. C’est branché, Simple Minds ! Alors comme à l'époque, il n’y a pas internet, y a des gars qui prétendent que ça veut dire les “simples d’esprits”. Sauf qu’en anglais on place l’adjectif avant le nom, et donc, ça fait “esprits simples”.

OK, ça reste pas beaucoup plus valorisant. Sauf que, et on y revient, ça vient d’une chanson de David Bowie. Oui, dans Jean Genie, époque Ziggy Stardust … et dans le contexte, ça correspond tellement bien à la mentalité des Ecossais qu’ils sont. C’est vrai, quand vous entrez dans un pub en Ecosse, vous ne restez pas seuls, on vit ensemble, et on chante à tue-tête le vendredi soir avec le gars qui vient jouer avec sa guitare pour mettre l’ambiance. Sept ans après avoir choisi ce nom, les Simple Minds sont bien loin de l’arrière-salle de leur pub de Glasgow, ils sont sur le toit du monde parmi les groupes britanniques qui vendent le plus de disques, avec Dire Straits, Queen et Duran Duran …

La Story Nostalgie

Depuis plus de 20 ans, Brice Depasse vous emmène dans les coulisses des légendes du rock, de la pop, et des années 70 et 80 dans. Il vous fait voyager à travers les époques, en vous dévoilant les anecdotes les plus croustillantes et les histoires fascinantes des plus artistes de notre temps.

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