La Story Nostalgie

Il était une fois Simple Minds (Episode 1)

25 novembre 2025 | 9 min 21 sec

1985. Il y a 40 ans exactement, le milieu d'une bouillonnante décennie est marqué par la sortie du nouvel album de Simple Minds, qui s'impose toujours comme le groupe leader de la New Wave. Je vous raconte ...

Les années 80, ça nous plaît, hein. La bonne musique funky, la pop électro, les synthés, la liberté de ton, la grosse éclate permanente. Franchement, on a vécu pire comme décennie, et probablement pas mieux. En 1985, on était au beau milieu du parcours et franchement, si on nous avait dit que cela n’allait pas durer ainsi, on se serait tous mis à freiner des quatre fers pour y rester le plus longtemps possible.

Et donc aujourd’hui, un tas de gens nous disent tout le bien qu’ils pensent de ces années 80 même s’ils n’étaient pas nés ou étaient haut comme trois pommes, et encore, seulement à la fin. Et donc, je peux vous dire que les vivre, c’était quelque chose. Tenez 1985, on nous bassine toujours, et à raison, le même Live Aid mais grands dieux, il ne s’est pas passé que ça. 1985, c’est l’année du triomphe sans précédent de Dire Straits, quatre hits phénoménaux sur le même album … l’année où le Thriller de Michael Jackson atteint les 42 millions ‘exemplaires … du retour phénoménal de Kate Bush … et où Phil Collins règne sans partage sur le métier du disque … 1985, c’est bien l’album Positif de Jean-Jacques Goldman … du premier album de Jeanne MasSerge Gainsbourg remplit le Casino de Paris, Luc Besson débarque avec son ovni Subway, et puisqu’on parle cinéma, on court voir par millions Trois hommes et un couffin, Rambo II, Retour vers le futur, Out of Africa et un film pour ados, avec des ados, intitulé The breakfast Club.

Pour nous, en Europe, et surtout en Belgique, le mec qui chante le générique final, on le connaissait déjà depuis des années, c’est Jim Kerr de Simple Minds. Mais pour la plupart des Américains, c’est une découverte qui vaut au groupe leader de la New Wave de faire une improbable percée dans ce pays où le son de cette musique ne s’est pas encore vraiment imposé.

Le succès énorme et surprise du single vaut à Simple Minds d’être du bon côté de l’Atlantique le jour du Live Aid, à Philadelphie. Ah ben oui, quand U2 fait ce qui est pour nous, sa légendaire prestation sur la scène de Wembley vers 17.15, il est 9.15 à Los Angeles. Pas évident d’être devant sa télé. Tandis que pour Simple Minds, il est 14.00, un jour de week-end. Tout est dit. Alors justement, l’album que le groupe doit sortir à l’automne, pas question de le rater ; il est d’autant plus attendu que la prestation de Jim Kerr a été remarquée au Live Aid. Ah, il sort du lot, le gars, il a une attitude particulière, bien rodée par des années de succès à travers l’Europe.

Et de fait, ce septième album de Simple Minds, qui s’intitule Once Upon A Time, je ne dois pas vous traduire, c’est le Purple Rain de Simple Minds : non seulement celui qui se vendra le plus, grâce au marché américain, mais aussi le meilleur d’un groupe qui nous en avait pourtant déjà sorti de solides. Quarante ans plus tard, avec ses cinq tubes devenus des classiques, il marque d’une pierre blanche le milieu d’une décennie d’exception. Car parmi tant d’autres chefs d'œuvres inoxydables parus cette année-là, il est le révélateur du fait que jamais la musique pop n’a atteint un tel niveau de qualité et de production. Et quand on mettait l’album sur la platine, il commençait comme ceci …

La Story Nostalgie

Depuis plus de 20 ans, Brice Depasse vous emmène dans les coulisses des légendes du rock, de la pop, et des années 70 et 80 dans. Il vous fait voyager à travers les époques, en vous dévoilant les anecdotes les plus croustillantes et les histoires fascinantes des plus artistes de notre temps.

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