La Story Nostalgie

Band Aid 40 ans (Episode 1)

16 décembre 2024 | 3 min 21 sec

Il y a 40 ans exactement, Bob Geldof, chanteur des Boomtown Rats, prouvait au monde de manière spectaculaire que les rockers avaient du coeur, et des idées.

Il était une fois les années 80. Un début de décennie qui vaut une fois de plus aux Britanniques de dominer le monde de la musique avec un nouveau courant musical. Du jour au lendemain en effet, des dizaines de groupes et d’artistes sortent de leur chambre, grenier, cave, portés par des voix et des sons particuliers. Pas un ne ressemble à l’autre, et pourtant on appelle ça, la New Wave. Quatre ans plus tard, on a arrêté de les compter de Duran Duran à Simple Minds, en passant par U2, Depeche Mode, Stranglers et autres Yazoo. Et je ne vous parle pas de ceux restés dans l’ombre des charts mais qui ont un public fidèle comme Echo and the Bunnymen, Siouxsie and the Banshees ou encore les Boomtown Rats.

Les Boomtown Rats en sont déjà à leur sixième album, ce sont des punks glam irlandais de la première heure ; à leur tête, un certain Bob Geldof qui s’est fait un nom en 1982 en interprétant le premier rôle dans le film d’Alan Parker, The Wall, d’après le disque de Pink Floyd. Emu par un terrible reportage sur la famine en Ethiopie, Bob appelle un autre ténor de la New Wave, Midge Ure, leader du groupe Ultravox, pour lui demander s’ils ne pourraient pas faire quelque chose pour l’Ethiopie, mais quoi ? Un disque ? C’est ce qu’on sait faire de mieux, non ?

Quelques coups de fil suffisent à rallier Sting de Police, Simon le Bon de Duran Duran, Gary et Martin Kemp des Spandau Ballet et Bono de U2. Un dernier appel à Trevor Horn, l’ex-Buggles qui prête son fameux studio d’où sortent ses dernières productions de FGTH à ABC. Et donc le 25 novembre 1984, une trentaine de stars dont des anciens entre guillemets, Phil Collins et les guitaristes de Status Quo, se retrouvent en studio. Peut-on imaginer aujourd’hui pareille réunion quand on sait le succès démesuré et la longévité qu’ils ont connus ? Ils n’ont qu’une journée, Phil Collins devra patiemment attendre jusqu’au soir que tout le monde ait chanté, du moins que le dernier n’arrive in extremis, à 18 heures. En effet, Bob Geldof a tout fait pour obtenir la participation d’un Boy George de Culture Club, ramené le jour même de New York.

Bob Geldof et Midge Ure qui ont écrit la chanson sur laquelle ils ont cédé leurs droits d’auteurs, ont décidé de ne pas chanter pour ne pas se mettre en avant. Ils espèrent récupérer 70.000 livres sterling pour lutter contre la famine ; ils vont en récolter 8 millions car la chanson sera le plus grand hit de l’année en Grande-Bretagne avant de donner naissance au légendaire Live Aid. C’était il y a quarante ans exactement, un Noël 1984 sous la bannière de la charité envers ceux qui n’ont rien.

La Story Nostalgie

Depuis plus de 20 ans, Brice Depasse vous emmène dans les coulisses des légendes du rock, de la pop, et des années 70 et 80 dans. Il vous fait voyager à travers les époques, en vous dévoilant les anecdotes les plus croustillantes et les histoires fascinantes des plus artistes de notre temps.

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