La Story Nostalgie

La jaquette de diamant de Phil Collins (podcast intégral)

22 février 2025 | 16 min 45 sec

A l'occasion des 40 ans de la sortie de l'album multiplatine, No Jaquet Required, Brice Depasse revient sur le sommet de la carrière de Phil Collins au milieu des années 80.

Était-on, au milieu des années 80, au cœur d’une époque bénie de la musique comme beaucoup le crient haut et fort aujourd’hui ? Je ne sais pas vous mais moi, il suffit de me souvenir de tous ceux qui étaient présents lors du Live Aid en juillet 1985 pour me convaincre qu’il n’y a jamais eu autant d’immenses stars actives et au sommet de leur gloire. Et que dire si on y ajoute le nom d’absents de l’événement comme Michael Jackson, Prince, Rod Stewart, Eurythmics, Tears for Fears, Frankie Goes to Hollywood, Culture Club, Bruce Springsteen, Depeche Mode, ok j’arrête, on comprend que jamais plus on ne revivra une époque pareille. Et donc, on remarque d’autant plus l’omniprésence de celui qui est en cette année 85, le N°1 toutes catégories : Phil Collins. Vrai, le triomphe de ses deux albums solos parus au début de la décennie fût totalement inattendu. Tout d’abord parce que sa musique n’est pas formatée au départ pour un succès commercial, et puis aussi parce que jusque-là, il y avait une malédiction qui prétendait qu’aucun membre d’un groupe au top, ne peut réussir une carrière solo. Mais cet immense succès ne rompt pas le lien entre Collins et son groupe Genesis qui continuent leur carrière en parallèle avec de plus en plus de retours. En 1984, après les fabuleux Mama et That’s All avec Genesis, c’est la sortie de la chanson d’un film qui vaut à Collins son premier numéro 1 américain et un oscar, immédiatement suivi par un improbable et phénoménal duo avec le chanteur d’Earth Wind & Fire.

Qui aurait prédit cinq ans plus tôt, avec son physique passe-partout, sa barbe de pirate et son front dégarni sous des cheveux longs en broussaille, que Collins deviendrait une des plus grandes stars de la planète ? Le départ du spectaculaire et intello Peter Gabriel de Genesis devait sonner la fin d’une magnifique aventure mais la voix de Phil s’était élevée de derrière sa batterie. On l’avait jusque-là entendu dans les chœurs et sur deux petites chansons de Genesis, le voilà à présent sur le devant de la scène. Ce n’est plus la même musique, ce n’est plus le même show, et pourtant, malgré des déçus parmi les fidèles de la première heure, les fans se multiplient à une allure ahurissante. Et c’est la Belgique qui est une fois de plus en tête du mouvement. Après avoir été le premier pays étranger à accueillir Genesis et leur faire la fête, en 1971, voici que six ans plus tard, elle leur offre leur premier album N°1. Et encore, c’est un double et un live, mais porté par une voix admirable, présente et chantante, mariant les pirouettes de Peter Gabriel avec une musicalité qu’on ne soupçonnait pas. Alors voilà qu’en pleine période new wave, hip hop et funk, un artiste qui devrait appartenir au passé, à ces années 70 désormais tellement lointaines, publie début 1985, un troisième album solo qui restera dans de nombreux pays dont les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l’Allemagne, un des disques les plus vendus de leur histoire. Il s’appelle No Jacket required et il incarne tellement ce qu’était le son, et la vie, dans les années 80.

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La Story Nostalgie

Depuis plus de 20 ans, Brice Depasse vous emmène dans les coulisses des légendes du rock, de la pop, et des années 70 et 80 dans. Il vous fait voyager à travers les époques, en vous dévoilant les anecdotes les plus croustillantes et les histoires fascinantes des plus artistes de notre temps.

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