On va parler de Russie et d’États-Unis aujourd’hui dans le Portrait avec une bonne nouvelle apprise il y a quelques heures.Et cette bonne nouvelle, c’est la libération de Ksenia Karelina, une citoyenne russo-américaine. Elle avait été emprisonnée l’année dernière en Russie pour « trahison ».
On va parler de Russie et d’États-Unis aujourd’hui dans le Portrait avec une bonne nouvelle apprise il y a quelques heures
Et cette bonne nouvelle, c’est la libération de Ksenia Karelina, une citoyenne russo-américaine. Elle avait été emprisonnée l’année dernière en Russie pour « trahison ». Elle avait écopé d’une peine de 12 ans de réclusion. Elle est donc libre après un échange de prisonniers.
C’est en Russie que Ksenia est née
À Iekaterinbourg, en 1991. À l’âge de 21 ans, elle émigre aux États-Unis. Elle poursuit de l’autre côté de l’Atlantique sa carrière de danseuse de ballet. En 2021, elle prend la nationalité américaine. C’est sur la côte ouest des États-Unis, à Los Angeles qu’elle réside.
Nous sommes en 2024 et sa vie bascule
Jusqu’ici tout va bien, me direz-vous. Et pourtant, le 27 janvier 2024, alors qu’elle rend visite à sa famille à Iekaterinbourg, elle est arrêtée par la police. Son grief : avoir usé d’un langage grossier et d’un comportement provocateur en pleine rue. Sa première peine sera de 14 jours « seulement » de prison pour trouble à l’ordre public.
Mais ceci n’est que le début du cauchemar pour Ksenia Karelina. Le FSB, les services secrets russes, l’accuse de trahison. Qu’aurait-elle donc fait pour en arriver là ? Le FSB affirme qu’elle a fait un don d’un peu plus de 50 $ à Razom, une organisation new-yorkaise à but non-lucratif qui envoie de l’aide humanitaire en Ukraine. Un don qu’elle aurait fait au premier jour de l’invasion russe en Ukraine. Pour le FSB, cette association collecte de l’argent pour envoyer des armes et des munitions en Ukraine ; allégations démenties par l’association elle-même.
Son procès s’est ouvert le 20 juin 2024
Après avoir reconnu sa culpabilité le 7 août, risquant 20 ans d’emprisonnement, elle est condamnée à 12 ans de prison le 15 août.
Huit mois après le début de sa peine, elle bénéficie d’un échange de prisonnier entre la Russie et les États-Unis. Échange qui s’est déroulé il y a quelques heures à Abou Dhabi, contre Arthur Petrov, un Russo-Allemand arrêté à Chypre pour avoir contourné des sanctions américaines contre la Russie dans le cadre de l’invasion de l’Ukraine.
Ksenia, elle, est arrivée sur le sol américain la nuit dernière, comme le confirme CNN. C’est donc le deuxième échange de prisonniers depuis le début de l’année entre les deux pays. Un nouveau signe du rapprochement et du réchauffement des relations diplomatiques entre Washington et Moscou depuis quelques semaines. Les deux pays ont repris il y a quelques heures des réunions bilatérales à Istanbul, signe qu’il faut peut-être s’attendre prochainement à du neuf dans ce dossier.
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