L’exposition « Matisse et Margueritte », le Regard d’un Père, vient de démarrer au Musée d’Art Moderne de Paris. Elle s’y tient jusqu’au 24 août prochain. Cette expo rassemble plus de 110 œuvres de Matisse, elle dévoile la relation unique entre Henri Matisse et sa fille aînée, Margueritte.
L’exposition « Matisse et Margueritte », le Regard d’un Père, vient de démarrer au Musée d’Art Moderne de paris
Elle s’y tient jusqu’au 24 août prochain. Cette expo rassemble plus de 110 œuvres de Matisse, elle dévoile la relation unique entre Henri Matisse et sa fille aînée, Margueritte, à travers des peintures, dessins, sculptures et céramiques. Une rétrospective inédite qui explore leur lien artistique et familial.
Margueritte était une muse discrète mais centrale dans la carrière du peintre.
L'aînée des trois enfants de Matisse a été son modèle le plus constant. Son visage traverse toute son œuvre. Fragile et forte à la fois, Margot, son surnom, avait de multiples talents et mérite d'être mieux connue. Elle et son père ont formé un duo rare dans l'histoire de l'art.
Marguerite naît en 1894 d'une éphémère relation entre son père, étudiant en sculpture de 26 ans et Caroline, l'une de ses modèles
Quand ils séparent, l'artiste reconnaît officiellement l'enfant. Marguerite a 3 ans. Henri l’élève comme sa propre fille. Mais dès l’enfance, la petite Marguerite est fragilisée par des problèmes respiratoires. À 7 ans, après une diphtérie, elle subit une trachéotomie. D’ailleurs, sur le portrait qui ouvre l'exposition, l'artiste représente sa fille comme une enfant grave, le visage pâle avec de grands yeux sombres.
Très jeune, Marguerite apprend à dissimuler sa cicatrice sous des cols montants ou un ruban noir
On retrouve ce ruban sur de nombreux tableaux de Matisse. Marguerite n’a pas de scolarité normale, elle pousse comme une "fleur d'atelier". L'une des plus belles toiles jamais peintes par Matisse : c’est Marguerite au chat noir. L'adolescente a une 15aine d'années. Elle porte un bijou sur le col montant de sa chemise et caresse un chat endormi sur ses genoux.
L’exposition qui se tient en ce moment à Paris met aussi en lumière des œuvres de Marguerite elle-même
Et oui, le modèle est aussi passé de l’autre côté du chevalet. Elle a son propre atelier, à l'étage de la maison d'Issy. Sur ses tableaux, l'influence de son père est flagrante. Ensuite, Marguerite renonce à la peinture pour se consacrer à son autre passion : la mode.
En janvier 1944, Marguerite s’engage dans la Résistance.
Au péril de sa vie, elle devient agent de liaison. Elle est dénoncée et arrêtée à Rennes. Torturée par la Gestapo, elle ne lâchera pas un nom. La fille d’Henri Matisse est libérée par miracle à Belfort, elle retrouve son père qui ignorait tout de ses activités clandestines. Bouleversé par son récit, le vieux peintre reprend son fusain et dessine deux portraits de sa fille qui a désormais la cinquantaine. C'est la dernière fois que Marguerite apparaît dans l’œuvre de son papa qui lui doit tant.
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