Le portrait

Le polonais Andrzej Bargiel signe un exploit historique : l'ascension de l’Everest sans oxygène !

29 septembre 2025 | 3 min 9 sec

Le skieur-alpiniste polonais Andrzej Bargiel, 37 ans signe un exploit historique : l'ascension de l’Everest sans oxygène, suivie d’une descente intégrale à ski jusqu’au camp de base.

Après trois tentatives avortées, le skieur-alpiniste polonais Andrzej Bargiel, 37 ans signe un exploit historique :

L’ascension de l’Everest sans oxygène, suivie d’une descente intégrale à ski jusqu’au camp de base. Une première mondiale dont le récit devrait être porté à l’écran en 2026. « C’est l’un des moments les plus importants de ma carrière sportive. Descendre l’Everest à ski sans oxygène, c’était mon rêve depuis si longtemps. », raconte Andrzej Bargiel à l’issue de son exploit.

Le 22 septembre 2025, à 15 heures, le Polonais chausse ses skis au sommet de l’Everest, 8 849 mètres

À peine 24 heures plus tard, il boucle la première descente intégrale du plus haut sommet du monde sans oxygène, en atteignant le camp de base. Une prouesse. Vous vous en doutez, à cette altitude, sans oxygène, le corps doit se battre pour chaque pas. Ce qu’Andrzej a accompli va au-delà des capacités humaines.

Trois échecs avant l’exploit… Ce succès n’a rien d’un coup de chance

Clairement. Andrej Bargiel le prépare depuis près de 10 ans ce défi. Et il a connu plusieurs revers avant d’y parvenir : Il aura fallu attendre l’automne 2025 pour que toutes les planètes s’alignent enfin. L’athlète polonais marque ici l’histoire de l’alpinisme et du ski-alpinisme.

Au total, l’expédition a duré 4 jours, 4 heures et 15 minutes :

Du départ du camp de base le 19 septembre à 04h30 jusqu’à son retour le 23 septembre à 08h45. Le fait qu’Andrzej Bargiel ait passé près de 16 heures dans la “death zone” de l’Everest souligne l’ampleur inédite de son exploit. À cette altitude extrême, les capacités de décision chutent rapidement et le risque d’œdème cérébral ou pulmonaire fatal augmente fortement. Habituellement, les alpinistes limitent leur tentative au sommet à quelques heures seulement, même avec bouteilles d’oxygène.

Bargiel s’était déjà imposé comme une référence absolue du ski-alpinisme :

Il est le seul athlète à avoir descendu à ski tous les 8.000 du Karakoram, dont la première et unique descente intégrale du K2 en 2018, également réalisée sans oxygène. Avec l’Everest, il inscrit désormais le chapitre ultime à son héritage unique.

"C’est l’un des moments les plus importants de ma carrière sportive" a déclaré Andrzej Bargiel

"Skier depuis l’Everest sans oxygène était un rêve qui grandissait en moi depuis des années ». C’est vrai que les conditions difficiles de l’automne et la ligne à travers le glacier du Khumbu représenteraient le plus grand défi de sa vie. C’est une preuve exceptionnelle d’endurance et de force mentale aux limites mêmes des capacités physiologiques.

Neuvième enfant d'une famille de 11, Andrzej déborde d'énergie durant son enfance

Il la dépense en courant après un ballon, grimpant aux arbres, ou encore en nageant. Il monte à cheval et fait du VTT. Après quelques petits succès, son vélo tombe en lambeaux. N'ayant pas le budget nécessaire pour acheter un nouveau vélo, il décide de dédier son énergie à la pratique du ski. Depuis, il est trois fois champion de Pologne de ski alpinisme et a occupé la troisième place au classement général de la Coupe du monde. En 2019, Andrzej Bargiel est nommé aventurier de l'année par le magazine National Geographic[

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