Le portrait

Jane Goodall, une vie pour les chimpanzés... et pour l'humanité

2 octobre 2025 | 3 min 4 sec

Jane Goodall nous a quittés à 91 ans. Pionnière des chimpanzés et militante pour la planète, elle laisse un héritage scientifique et humain immense.

Jane Goodall dites « la femme chimpanzé » est morte le 1er octobre, à 91 ans, en Californie.

Oui, Jane Goodall c’était une scientifique pionnière, militante infatigable, elle aura changé notre regard sur les animaux, et sur nous-mêmes.

C’était une passionnée, très tôt enfant, à Londres, elle dévore Tarzan et rêve d’Afrique./Ses parents ne sont pas riches, elle n’a pas de diplôme universitaire, mais elle s’accroche à son rêve. :En 1960, à seulement 26 ans, elle débarque en Tanzanie pour observer les chimpanzés de Gombe.

SON 1 : Roi Louis

Et tout de suite, elle casse les codes./Au lieu de les numéroter, elle leur donne des noms : David Greybeard, Fifi

Elle les observe comme des individus à part entière./Résultat : elle découvre que les chimpanzés utilisent des outils, coopèrent, chassent… et qu’ils ont des émotions complexes.

C’est une révolution scientifique : la frontière entre l’homme et l’animal s’efface.

Mais Jane Goodall, ce n’est pas qu’une chercheuse…

Exactement. Elle va très vite devenir une icône./En 1977, elle fonde le Jane Goodall Institute.

En 1991, elle crée Roots & Shoots, un programme éducatif pour les jeunes, présent dans plus de 100 pays./Elle se bat contre la déforestation, contre l’expérimentation animale, pour la protection de la biodiversité./En 2002, l’ONU la nomme Messagère de la paix.

Et à plus de 90 ans, elle parcourait encore la planète, rappelant sans relâche :

« Nous approchons d’un point de non-retour. »

SON 2 : Crise climatique

Eh bien, je crois qu’il y a une fenêtre de temps où nous pouvons au moins ralentir le changement climatique et la perte de biodiversité, mais seulement si nous nous unissons et agissons dès maintenant.

Elle avait aussi quelques petites manies, non ?

Oui. Depuis les années 90, elle voyageait toujours avec Mr. H, une petite peluche singe offerte par un ami aveugle.

Elle expliquait que cette peluche l’accompagnait partout pour rappeler que “rien n’est impossible”./Autre détail moins connu : elle souffrait de prosopagnosie, une difficulté à reconnaître les visages./Pas très pratique quand on parcourt le monde, mais cela ne l’a jamais empêchée de tisser des liens humains incroyables.

Et puis, il y avait ce rituel : dans ses conférences, cheveux argentés tirés en arrière, elle imitait le cri du chimpanzé.

Son cri du chimpanzé

Un moment drôle, tendre, qui rappelait sa proximité unique avec ces animaux.

Alors, comment on se souviendra d’elle ?

Comme d’une grande femme./Une pionnière qui a osé casser les codes de la science.

Une militante qui a porté la voix de la nature dans les plus hautes instances.

Une mère et une veuve qui a transformé ses épreuves personnelles en une énergie inépuisable.

Jane Goodall répétait : « Chaque individu compte. Chaque individu peut faire la différence. »

Et c’est sans doute ça, son plus grand héritage.

A la suite...

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