Le 17 novembre 1869, le canal de Suez est inauguré, révolutionnant le commerce mondial. Ce passage de 162 km évite aux bateaux 8000 km de détour autour de l'Afrique. Ferdinand de Lesseps, ingénieur visionnaire, concrétise ce projet audacieux malgré les défis techniques.
On va faire un petit bond en arrière, jusqu’en 1869, puisque ce 17 novembre, on inaugure un projet colossal : le canal de Suez. Ca n’a l’air de rien comme ça mais pour l’époque c’est un truc de ouf : 162 kilomètres de long sur 54 mètres de largeur et 8 mètres de profondeur en terrain hostile, je ne dois pas vous faire un dessin.
Pourquoi est-il important, ce canal ? Parce qu’il permet d’économiser 8000 kilomètres aux bateaux qui vont d’Europe vers l’Asie et vice versa car il ne faut plus faire le tour de l’Afrique.
Mais là où ça devient très compliqué c’est que la Mer Méditerranée et la Mer Rouge ne sont pas au même niveau, il y a dix mètres de différence. Alors, ne faisons pas les Shadoks, il n’y en a pas une qui risque de se vider dans l’autre, mais on ne peut pas creuser un canal en pente, il faut des écluses monumentales. Voilà pourquoi les travaux des pharaons égyptiens bien avancés se sont arrêtés 3000 ans plus tôt, ainsi que ceux imaginés par Napoléon.
Et donc vers 1830, un ingénieur calcule tout cela, voit que c’est possible et soumet tous les plans à un certain Ferdinand de Lesseps dont on a tous dû retenir le nom par cœur à l’époque. C’est lui, en fait, qui va mettre sur pied l’entreprise, à partir de Paris. Il va aller trouver les autorités ottomanes et égyptiennes en disant : je fais le truc, ça coûte des sous mais j’ai les droits de l’exploiter pendant 99 ans, après ça sera pour vous.
Bref, ce 17 novembre 1869, la fête est magnifique avec de gigantesques estrades pouvant abriter des centaines de personnes sous d’immenses tonnelles blanches. Cette foule d’hommes en queue de pie, de femmes en chapeaux mélangés aux bédouins, c’est beau.
Quatre villes vont être construites dont Port Saïd rendue célèbre par Tintin, et Ismaïl où va grandir un certain Claude François, là où il va apprendre son fameux jeu de tam tam qui était hallucinant sur scène et cette façon de danser en transe pour finir ses concerts torse nu, pas étonnant qu’il ait chanté cette chanson avec autant de ferveur.
Revivez les moments marquants de l’histoire avec Brice Depasse ! Chaque épisode de ce podcast vous transporte dans une date précise où un événement a laissé une empreinte indélébile dans nos souvenirs.
