Le 13 mai 1971, Stevie Wonder célèbre ses 21 ans à Manhattan. Ce soir-là, le petit génie de la Motown réclame son indépendance artistique. Une fête mémorable et un tournant pour la soul music.
Ce soir-là, à Manhattan, on fait péter le champagne à l’hôtel Holiday Inn. La Motown, le célèbre label soul américain, fête en grande pompe l’anniversaire d’un de ses chouchous : Stevie Wonder. Il a 21 ans ce 13 mai 1971 et ça change tout, car à l’époque, c’est l’âge de la majorité aux États-Unis. Et Stevie n’a pas l’intention de le fêter qu’en soufflant ses bougies.
Cela fait dix ans qu’il a signé avec la Motown. Dix ans qu’il est "le petit génie", comme on l’appelait sur ses premiers disques. Dix ans qu’il enchaîne les tubes, mais aussi dix ans qu’il ne décide de rien : les chansons, les arrangements, tout est géré par la maison. Mais ce soir-là, Stevie pose les choses : si vous voulez que je reste, il va falloir tout changer. À partir de maintenant, il veut écrire, produire, diriger. Et Gordy, le patron de la Motown, comprend vite que Stevie ne plaisante pas.
Il faut dire qu’en consultant ses royalties, le petit génie devenu grand découvre qu’il touche "seulement" un million de dollars. Une belle somme… sauf qu’il estime qu’il en manque 29 de plus. Ça grince. Mais pas ce soir : ce 13 mai 1971, Stevie Wonder souffle ses 21 bougies, et avec elles, il allume la mèche de la révolution musicale qu’il mènera tout au long des années 70.
Revivez les moments marquants de l’histoire avec Brice Depasse ! Chaque épisode de ce podcast vous transporte dans une date précise où un événement a laissé une empreinte indélébile dans nos souvenirs.
