Le portrait

Federica Mogherini, ex-cheffe de la diplomatie italienne et européenne, soupçonnée de favoritisme

5 décembre 2025 | 3 min 9 sec

Devenue rectrice au Collège d'Europe, à Bruges, elle a été contrainte à démissionner en raison de soupçons de favoritisme dans l'attribution d'une formation à l'établissement.

Dans le portrait de ce vendredi, on revient sur le parcours de Federica Mogherini

C’est un nom que vous avez peut-être redécouvert dans l’actualité ces derniers jours. On a connu principalement Federica Mogherini comme la deuxième cheffe de la diplomatie européenne. Elle succède alors à la Britannique Catherine Ashton. Un poste que Federica a quitté en 2019, sans toutefois s’éloigner des affaires européennes. Jusqu’à hier où elle a dû démissionner de ses fonctions pour des soucis judiciaires.

C’est en Italie qu’elle débute en politique

Federica n’a pas de filiation politique : son père, Flavio, est réalisateur, scénariste et costumier. Elle étudie les sciences politiques à Rome. Étude qui se termine avec un Erasmus à Aix-en-Provence durant lequel elle rédige son mémoire en philosophie politique entre la religion et la politique dans l’islam.

Elle découvre la politique avant même ses études

Federica Mogherini n’a que 15 ans quand elle est inscrite à la Fédération de la Jeunesse communiste italienne. Le Parti communiste italien disparait avec la chute du mur de Berlin. Il est remplacé par le Parti démocrate de la gauche, devenus Démocrates de gauche en 1998 et dont elle intègre le conseil national en 2001.

Elle est élue députée en 2008 et se spécialise déjà dans la politique étrangère. Un an plus tard, en 2009, elle s’occupe de l’Égalité des chances au sein du Parti démocrate italien, puis aussi de la Politique européenne. L’Europe se rapproche donc…

Elle devient ministre en Italie avant de monter à Bruxelles

Federica Mogherini devient cheffe de la diplomatie italienne le 22 février 2014 au sein du gouvernement de Matteo Renzi. Troisième femme à briguer ce poste. Elle n’y restera que quelques mois, car Matteo Renzi soumet la candidature de Federica Mogherini au président de la Commission de l’époque, Jean-Claude Juncker. Candidature pour le poste de Haute représentante de l’Union pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité.

Une nomination avalisée par le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, en août 2014. Son mandat débute le 1er novembre de la même année pour cinq ans.

Et ce sera un mandat chargé

Entre le partenariat transatlantique entre l’Union européenne et les États-Unis, le Brexit, le retrait américain de l’Accord de Vienne sur le nucléaire iranien… Les grands dossiers n’ont pas manqué.

Elle quitte ce poste donc en 2019 et se porte candidate au rectorat du Collège d’Europe. Une institution située à Bruges et qui forme les futurs diplomates européens. On retient sa candidature, elle entre en poste en septembre 2020 sur fond déjà de controverse : non-respect de la procédure de recrutement, manque de compétences pour exercer cette fonction. Elle restera un peu plus de cinq ans, jusqu’à la date d’hier où elle démissionne.

Un peu plus tôt cette semaine, elle a été placée en garde à vue dans le cadre d’une enquête qui porte sur des soupçons de favoritisme dans l’attribution au Collège d’Europe d’un programme de formation de neuf mois destiné aux futurs diplomates européens.

Et côté vie privée ?

Elle a donné naissance à deux filles avec son ex-mari, Matteo Rebesani.Dans le portrait de ce vendredi, on revient sur le parcours de Federica Mogherini

C’est un nom que vous avez peut-être redécouvert dans l’actualité ces derniers jours. On a connu principalement Federica Mogherini comme la deuxième cheffe de la diplomatie européenne. Elle succède alors à la Britannique Catherine Ashton. Un poste que Federica a quitté en 2019, sans toutefois s’éloigner des affaires européennes. Jusqu’à hier où elle a dû démissionner de ses fonctions pour des soucis judiciaires.

C’est en Italie qu’elle débute en politique

Federica n’a pas de filiation politique : son père, Flavio, est réalisateur, scénariste et costumier. Elle étudie les sciences politiques à Rome. Étude qui se termine avec un Erasmus à Aix-en-Provence durant lequel elle rédige son mémoire en philosophie politique entre la religion et la politique dans l’islam.

Elle découvre la politique avant même ses études

Federica Mogherini n’a que 15 ans quand elle est inscrite à la Fédération de la Jeunesse communiste italienne. Le Parti communiste italien disparait avec la chute du mur de Berlin. Il est remplacé par le Parti démocrate de la gauche, devenus Démocrates de gauche en 1998 et dont elle intègre le conseil national en 2001.

Elle est élue députée en 2008 et se spécialise déjà dans la politique étrangère. Un an plus tard, en 2009, elle s’occupe de l’Égalité des chances au sein du Parti démocrate italien, puis aussi de la Politique européenne. L’Europe se rapproche donc…

Elle devient ministre en Italie avant de monter à Bruxelles

Federica Mogherini devient cheffe de la diplomatie italienne le 22 février 2014 au sein du gouvernement de Matteo Renzi. Troisième femme à briguer ce poste. Elle n’y restera que quelques mois, car Matteo Renzi soumet la candidature de Federica Mogherini au président de la Commission de l’époque, Jean-Claude Juncker. Candidature pour le poste de Haute représentante de l’Union pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité.

Une nomination avalisée par le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, en août 2014. Son mandat débute le 1er novembre de la même année pour cinq ans.

Et ce sera un mandat chargé

Entre le partenariat transatlantique entre l’Union européenne et les États-Unis, le Brexit, le retrait américain de l’Accord de Vienne sur le nucléaire iranien… Les grands dossiers n’ont pas manqué.

Elle quitte ce poste donc en 2019 et se porte candidate au rectorat du Collège d’Europe. Une institution située à Bruges et qui forme les futurs diplomates européens. On retient sa candidature, elle entre en poste en septembre 2020 sur fond déjà de controverse : non-respect de la procédure de recrutement, manque de compétences pour exercer cette fonction. Elle restera un peu plus de cinq ans, jusqu’à la date d’hier où elle démissionne.

Un peu plus tôt cette semaine, elle a été placée en garde à vue dans le cadre d’une enquête qui porte sur des soupçons de favoritisme dans l’attribution au Collège d’Europe d’un programme de formation de neuf mois destiné aux futurs diplomates européens.

Et côté vie privée ?

Elle a donné naissance à deux filles avec son ex-mari, Matteo Rebesani.

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Le portrait

Artistes, sportifs, hommes et femmes politiques, auteurs, actrices,... "Le portrait", vous dévoile les vies et carrières des figures les plus influentes de notre époque.

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Federica Mogherini, ex-cheffe de la diplomatie italienne et européenne, soupçonnée de favoritisme
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