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Proche de l'Américain Donald Trump et de l'Argentin Javier Milei, ce fils d'immigrés palestiniens a débuté dans le secteur de la construction avant de se lancer en politique.
On prend la direction ce vendredi du Honduras, un pays qui vient de choisir son nouveau président
Après un nouveau dépouillement des votes, les Honduriennes et Honduriens semblent avoir plébiscité l’homme d’affaires conservateur Nasry Asfura. Marié à Lissette et père de trois enfants, celui qu’on surnomme « Tito » signe encore un peu plus le retour de la droite au pouvoir du pays et, plus généralement, le retour de la droite au pouvoir en Amérique latine.
Il l’a emporté avec un peu plus de 40 % des voix devant le candidat du Parti libéral et ses 39 %. La gauche, sortante, et le Parti libéral ont porté des accusations de fraude, et ce, alors que le scrutin a eu lieu il y a trois semaines et que le résultat final a été prononcé dans la nuit de mercredi çà jeudi pour nous, Européens.
Qui est donc Nasry Asfura ?
Il a 67 ans, il est né à Tegucigalpa, la capitale du Honduras. Fils de parents réfugiés palestiniens ayant fui le Proche-Orient dans les années 40, alors que les conflits éclatent, il débarque en Amérique latine. Nasry va étudier l’ingénierie civile. Il arrête ses études pour se mettre à travailler dans le secteur de la construction et, surtout, la politique, dans les années 90.
Il va gravir les échelons en quelques années
Il commence sa carrière politique en 1990 en tant qu’assistant du procureur municipal et du maire de la capitale hondurienne. Durant la fin de la décennie, il prend les commandes de la direction des services publics, tout en restant dans la hiérarchie de la mairie de Tegucigalpa. Dans les années 2000, il prend part aux élections internes du Parti national hondurien, le parti conservateur. Scrutin qu'il ne remporta pas, mais il devient conseiller municipal.
Lors d’un nouveau scrutin en 2014, il arrive à se faire élire à la tête de la capitale du pays
Un poste qu’il conservera jusqu’en 2022. Déjà en 2021, il s’est présenté à la précédente élection présidentielle. Élection remportée par la présidente sortante, la socialiste Xiomara Castro. Mais en 2025, c’est la bonne : il remporte le scrutin, alors qu’il est soutenu par l’Américain Donald Trump et l’Argentin Javier Milei.
Son nom est toutefois lié à des soupçons de corruption
En 2020, Nasry Asfura est inculpé par les autorités honduriennes pour détournement de fonds publics, blanchiment d'argent, fraude et abus de pouvoir. Avec une coaccusée, ils sont accusés d'avoir détourné plus de 28 millions de lempiras, soit un peu plus de 900 000 €, à leur profit personnel.
Un an plus tard, la justice saisit neuf biens immobiliers et trois entreprises lui appartenant ainsi qu’à ses associés. Des biens restitués depuis. L’affaire s'est poursuivie jusqu'au 15 décembre dernier, date à laquelle la Cour suprême a annulé toutes les accusations portées aux différents accusés.
En octobre 2021, le nom de Nasry Asfura a été cité dans les Pandora Papers. Un scandale qui impliquait des milliers de personnalités politiques, religieuses, monarques, personnalités publiques… qui étaient mis en cause dans des affaires d’évasion et de fraude fiscales. Le président de la République de l’époque et son vice-président étaient également cités dans ces documents.
Des affaires qui n’ont donc pas vraiment eu de conséquence sur sa vie politique, puisqu’il sera investi président de la République le 27 janvier prochain.
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