Le 23 novembre 1976, Jacques Mayol atteint 100m en apnée, défiant la science. Ce Marseillais, inspiré par les pêcheuses japonaises et surnommé « Jacques le Dauphin », révolutionne la plongée. Sa maîtrise unique inspirera le film Le Grand Bleu et l'histoire des records d'apnée.
Ce 23 novembre 1976, nous sommes en pleine mer Méditerranée, au large de l’île d’Elbe, en Italie, près de la ville de Pise. Un Français, un Marseillais, va faire quelque chose que la science dit être impossible : descendre à cent mètres de profondeur sans équipement et remonter, tout ça, le long d’une corde. Cet homme s’appelle Jacques Mayol et une dizaine d’années plus tard, il va être popularisé dans le monde par le film de Besson : Le Grand bleu.
Alors, il y a un tas de choses qu’on n’apprend pas dans Le grand bleu, car ce n'est pas un biopic. La première, c’est que Mayol est né en Chine à l’époque coloniale, et que, petit, ses parents l’emmènent en vacances au Japon où ils découvrent les fameuses pêcheuses qui plongent en apnée, ça le fascine et donc il se met à plonger. A dix ans, il rencontre son premier dauphin sauvage. Puis il va vivre en Suède et ensuite en Floride où il engagé dans un parc aquatique pour nettoyer les bassins.
La seconde chose, c’est qu’en 1976, il détient déjà des records. Dix ans plus tôt, en 1966, il battait un record à 60 mètres et déjà la médecine disait que c’était impossible : trop de poids sur les poumons, il devrait imploser. Mais Mayol a un don incroyable, il fait descendre les battements de son cœur qui sont en moyenne de 70 par minute à 20 battements ! Il devrait théoriquement tomber en syncope mais non ! Il a par conséquent besoin de moins d’air et tient sans problème 7 minutes sous l’eau.
Et donc il atteint ces 100 mètres sans problème et là, on lui dit : n’allez pas plus bas, vous avez eu de la chance. Et sept ans plus tard, il va aller à 105 mètres. Mais il a déjà 56 ans, alors il arrête.
Depuis, des gars plongent de plus en plus profond, le dernier record est à, tiens-toi bien, 254 mètres, mais comme il y a de plus en plus d’accidents, la fédération a décidé de ne plus en homologuer depuis. En tout cas, sans celui qu’on surnommait Jacques le Dauphin, il n’y aurait pas eu tous ces concours ni ce film qu’on a tous adoré.
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