Le 12 décembre 1946, un milliardaire new-yorkais offre 8,5 millions $ pour un terrain à Manhattan, convainquant l’ONU d’y établir son siège. Ce choix inattendu transforme des abattoirs en un symbole mondial de paix, profitant à la ville et redéfinissant l’histoire des Nations Unies.
Ce 12 décembre 1946, nous allons à New York, Manhattan.
Et pourtant on ne devrait pas, je vous explique.
Si je vous dis les Nations-Unies, vous voyez soit l’image au JT de l’immense salle de réunion où on voit souvent des chefs d’état venir faire des discours,
Ou vous voyez l’immense building au bord du fleuve. C’est tout ça le siège des Nations Unies, un ensemble de bâtiments dont on a tous l’image en tête. Et ben, ils n’auraient jamais dû être à cet endroit car c’était improbable.
Car quand, à la sortie de la deuxième guerre mondiale, on crée l’ONU pour qu’il n’y ait plus jamais de guerre, on se dit : il faut un endroit fixe pour se réunir. On pense d’abord à la Suisse, puis à Londres, puis finalement aux Etats-Unis. Mais pas New York, non, trop d’habitants, pas la place, pas facile.
Et donc, on étudie Boston, Philadelphie et San Francisco quand ce 12 décembre 1946 surgit un milliardaire bien connu, New Yorkais de surcroît, qui dit : je mets 8 millions et demi de dollars de ma poche (111 millions d’aujourd’hui) pour acheter votre terrain. Où ça ? A New York, Manhattan. Et oui, il a repéré des vieux abattoirs et des quais de débarquements entre deux voies rapides qui sont à l’abandon. Et il dit : à New York, pas de problème pour loger tout le monde, diplomates, personnel et hôtels pour les grandes sessions plénières. En plus, aéroport international, chemin de fer, bref tous les atouts.
Ce qu’il ne dit pas c’est que ça fait ses affaires et ceux de la Mairie qui d’ailleurs offre des terrains pour compléter l’achat, car le commerce et surtout les industries new yorkaises vont mal. L’arrivée de milliers de fonctionnaires bien payés est une bénédiction. En 48 heures l’accord sera conclu, c’est pas banal, c’est un milliardaire qui offre ce terrain sur lequel sont construits ces bâtiments qu’on a tant vu à la télé et bien sûr, au cinéma.
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