Le 12 juin 1967, Sean Connery fait ses adieux (temporaires) à James Bond lors de la première de On ne vit que deux fois. La Reine est là, le Japon est à l’honneur, et un volcan cache un repaire secret. Bond plus culte que jamais.
Vous connaissez Leicester Square à Londres ? Incontournable, avec ses magasins et un cinéma très connu, l’Odeon, nous sommes le 12 juin 1967. Tapis rouge, projecteurs, grosses voitures, photographes, caméras. Pas de doute, c’est une première mais cette fois pas d’un film des Beatles. Dans la salle, une invitée de marque : la reine Elizabeth II en personne car ce soir-là, James Bond revient pour sa cinquième mission avec On ne vit que deux fois (You Only Live Twice), et Sean Connery, toujours impeccable.
Mais derrière les sourires et tout ce glamour, l’ambiance est tendue. Connery en a ras le bol. Les paparazzis le traquent jusque dans les toilettes, et le tournage au Japon a été un cauchemar. Il annonce qu’il raccroche le smoking et le nœud pap. Pour de bon. Enfin, jusqu’à ce qu’un chèque bien garni le fasse revenir en 1971 dans Les diamants sont éternels. Mais bon je ferme la parenthèse.
Le film est bien sûr adapté d’un roman de Ian Fleming, et se passe au Japon qui est alors le top de l’exotisme. Bond y affronte enfin, face à face, le mystérieux Ernst Stavro Blofeld, chef de l’organisation SPECTRE, dans un repaire caché au fond d’un volcan éteint. Oui, un volcan. Avec un toit ouvrant et un monorail intérieur. Le décor est si colossal qu’il a coûté autant que le budget total du premier Bond .
Et puis, il y a cette scène emblématique où 007 pilote un mini-hélicoptère armé jusqu’aux dents, un gadget techno signé Q, évidemment, et qu’on va retrouver en Dinky Toys. La BO est toujours signée John Barry, avec une chanson interprétée par Nancy Sinatra, et reste une des plus emblématiques de la série. Qu’est-ce qu’on va encore vendre comme 33 Tours !
Et malgré des critiques mitigées et qu’il soit ENA, le film va faire un carton plein.
Ce 12 juin 1967, James Bond prouve qu’il a la licence pour tuer la critique et pour séduire les foules.
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