L'avocat Eric Dupond Moretti se remet en scène ! Il remonte sur les planches pour raconter sa vie de ministre de la Justice sous Emmanuel Macron. Dans son spectacle « J’ai dit oui ! », il raconte les coulisses et les épreuves de la fonction.
Eric Dupond Moretti se remet en scène !
Il remonte sur les planches pour raconter sa vie de ministre sous Emmanuel Macron. Dans son spectacle « J’ai dit oui ! », il raconte les coulisses et les épreuves de la fonction. Avec humour et férocité. Tout ça, sous l’œil attentif de son inséparable chien Jean-Claude. A 59 ans, lui qui avait passé des décennies dans les prétoires, plaidant dans les plus grands procès pénaux, Dupond Moretti avait accepté en 2020 l’offre d’Emmanuel Macron de devenir son ministre de la Justice.
Cette expérience, il la raconte sur les planches. Il décrit l’honneur et les emmerdes de la fonction, le besoin aussi en tant qu’avocat d’être choisi et désiré.
Dupond-Moreti est orphelin de père à l'âge de quatre ans…
C'est sa mère, femme de ménage, d'origine italienne et née Moretti, qui élève seule le petit Éric. C’est d’ailleurs pour lui rendre hommage qu’il prendra, dès sa première affaire, le patronyme de Dupond-Moretti. Le jeune Éric se montre si indiscipliné que sa mère le confie aux curés de l'institution Saint-Pierre à Fourmies, dans Nord de la France. Il finit par décrochera son bac, mention assez bien.
À 15 ans, Éric savait déjà qu'il endosserait la robe d'avocat
L'affaire Christian Ranucci, l'homme "du pull-over rouge", fera naître sa vocation. La mort de son grand-père maternel dans des conditions suspectes en 1957 sera aussi une sorte de déclic. Après avoir été employé d'usine, puis fossoyeur pour payer ses études de droit à Lille, il sera pion dans un collège, ou encore maçon ou serveur de restaurant. Ses résultats sont médiocres puisqu'il est reçu en fin de classement au barreau de Lille, alors qu’il remporte le concours d'éloquence : "Une première injustice », dira t’-il.
À Lille, Toulouse, Marseille, il est appelé sur toutes les plus grandes affaires
Celles qu'il rendra médiatiques par ses plaidoiries inspirées, dit-il, par un surmoi douloureux, un manque, une rage. D’ailleurs il refuse peu de dossiers. Il dit lui-même qu’il aurait défendu Klaus Barbie, et même Hitler si on lui avait demandé. Ses talents d’avocat lui valent le surnom de « l’Acquittator » grâce à ses nombreux acquittements. "L'Ogre du Nord" autre surnom défend la boulangère de l'affaire d'Outreau, le footballeur Karim Benzema ou encore le roi du Maroc Mohamed 6. L’avocat star des prétoires, bon client des médias, coutumier des phrases polémiques a bâti une fortune estimée à 10 millions d’euros.
Au début des années 1990, il épouse Hélène, jurée à l'un de ses procès
Il l'avait trouvée très belle et "avait plaidé pour elle". Ils auront quatre enfants. Aujourd’hui, il partage sa vie avec la chanteuse canadienne Isabelle Boulay. Une relation discrète mais solide. Quand il ne plaide pas, maître Dupond-Moretti chasse avec ses chiens et ses faucons. Avec ses copains paysans, il parle du rythme de nature, des choses qui lui lavent la tête. Avec ses amis - il en a peu -, il trinque. Il aime le bon vin et "la gamelle", comme il dit.
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