Le 10 avril 1970, Paul McCartney annonce dans un communiqué qu’il quitte les Beatles, déclenchant un séisme médiatique mondial. Officiellement, c’est la fin du groupe. Furieux, John Lennon réagit : « Ce n’est pas lui qui est parti, c’est moi qui l’ai viré. »
Ce matin à 6h15, je vous racontais le départ du Titanic pour son unique traversée, et bien à 8h15, c’est une autre déflagration, un autre naufrage qui a déclenché une vague de tristesse inimaginable dans le monde puisque le 10 avril 1970 est le jour de la fin des Beatles.
Si aujourd’hui on connaît tous les détails de l’affaire, à l’époque, on ne sait rien, évidemment, et on va tout ignorer durant des décennies. Et donc ce 10 avril, que se passe-t-il, Paul McCartney sort son premier album solo, jusque-là rien d’étonnant, à partir une musique de film, il est le dernier des quatre à se lancer.
Mais voilà, il le fait quelques jours avant que ne sorte Let it Be, le nouvel album des Beatles. Les autres lui avaient dit attends, tu vas faire concurrence, mauvaise idée. Mais comme le label est à eux quatre, Paul maintient la barre. Il faut dire qu’il est en mauvais termes avec les trois autres et il est furieux de n’avoir pas été de la production de Let it be.
Mais là où il va étonner tout le monde, c’est qu’il annonce dans le communiqué de son album qu’il quitte les Beatles. Il dit que les Beatles n’enregistreront plus jamais ensemble et qu’il n’écrira plus de chanson avec John Lennon. Or il faut savoir qu’à la signature d’un gros contrat avec EMI, à l’automne dernier, c’est Lennon, le fondateur du groupe, qui a annoncé son départ mais comme ils sont des patrons et doivent quatre albums à EMI en échange de tout cet argent dont ils ont besoin, ils ont convenu de ne rien dire. Et voilà que McCartney balance tout à la veille de la sortie du premier de ces 4 disques des Beatles qu’ils doivent livrer.
Vous imaginez le lendemain la presse mondiale, on ne parle que de ça, ça prend l’entièreté de toutes les Unes. Et quand un journaliste anglais appelle Lennon, qui est furieux, pour lui demander ce qu’il en pense, il répond : ce n’est pas McCartney qui est parti, c’est moi qui l’ai viré.
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